Si le projet de construction européenne ne se matérialise qu'après 1945, il fut imaginé dès le siècle des Lumières.
[...] - Un front commun pour l'international, une voix pour tous. Il ne subsistait alors que les obstacles non économiques aux échanges européens, tels que les normes administratives, ou des fiscalités différentes. Cependant, la mise en œuvre du marché unique en 1993 montra la force nouvelle des pays membres, capables de faire face ensemble et de s'unir pour créer quelque chose. Ceci est d'autant plus vrai que, par effet d'entraînement, on assista au développement parallèle de politiques de santé, d'environnement, de protection sociale et du consommateur, pour accentuer encore l'unification du marché qui ne pouvait se faire sans certains accords. [...]
[...] Ses conclusions sont sans appel : «L'Europe, qui avait autrefois le monopole des industries de transformation et tirait d'importantes ressources de ses possessions d'outre-mer, voit aujourd'hui ses positions extérieures s'affaiblir, son influence décliner, sa capacité de progrès se perdre dans ses divisions En effet, les travaux insistent sur le fait que, pour pouvoir exister face aux Etats-Unis ou à l'U.R.S.S., l'Europe ne peut pas rester un ensemble de pays rivaux et totalement indépendants les uns des autres. Les pays européens ne sont plus au centre du monde et doivent unir leurs efforts. [...]
[...] Toutefois, ces cinq pays ne sont pas suffisamment puissants pour former une sorte de troisième bloc pouvant résister par ses propres moyens au bloc de l'Est et la menace communiste. Pour cela, les Européens devront s'allier avec les Etats-Unis. Ce sera la création de l'OTAN. La Création de l'OECE L'OECE, l'Organisation Européenne de Coopération Economique, est fondée le 16 Avril 1948. Elle comprend 17 membres : la France, le Royaume- Uni, le Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, la futur RFA, l'Autriche, le Danemark, la Grèce, l'Irlande, l'Islande, l'Italie, la Norvège, le Portugal, la Suède, la Suisse et la Turquie. [...]
[...] De la même manière, nous verrons plus tard que la véritable construction européenne ne démarre qu'après 1945 et la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire après un déchirement intereuropéen plus violent que jamais. L'Europe est traumatisée, dévastée, ruinée et divisée par le rideau de fer. C'est pour cela qu'il faut se reconstruire aussi bien économiquement que psychologiquement. La construction européenne serait alors comme une réponse à la barbarie, une aspiration à la fraternité, afin de ne plus revivre l'horreur de la guerre. Dans tous les cas, l'idée d'une construction européenne représente une garantie d'une paix durable et irréversible sur le Vieux continent. [...]
[...] L'année 1957 fut une année décisive pour la reconstruction européenne, notamment grâce aux traités de Rome. C'est en 1955, à l'issue d'une réunion rassemblant les ministres des Affaires étrangères des 6 pays membres de la C.E.C.A., que fut mis en place un comité intergouvernemental ayant pour objectif une étude de l'intégration de certains secteurs de l'économie (les transports et les sources d'énergie) ainsi que la possibilité de la mise en place d'un Marché commun généralisé. Par la suite, ce fut notamment grâce à la démarche de Paul- Henri Spaak, ancien ministre belge et Président de ce comité, aidé en coulisse par Jean Monnet, que le ministre pu présenter en 1956 à Venise des propositions précises pour la création d'une Communauté Européenne de l'énergie atomique (Euratom ou CEEA) et d'une Communauté économique européenne (C.E.E. [...]
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