Contrairement à l'espoir des mouvements européens, les premières institutions européennes d'après-guerre ne permettent pas de faire avancer de façon significative la construction de l'Europe. En effet, les institutions d'après-guerre ont été créées sous la pression des événements de l'époque. Toutefois, c'est sur ces institutions, l'OECE, l'UO et le Conseil de l'Europe que l'Europe se fondera pour mettre en place, dès 1950, une politique d'intégration.
Cette nouvelle stratégie permet, plutôt que de faire coopérer tous les gouvernements des États européens, de transférer une partie de leur souveraineté sous le contrôle d'une même autorité supranationale incarnée par des organisations internationales indépendantes, telles que la CECA, la CED, ou la CEE. Nous ne nous pencherons que sur les deux premières, la CEE, étant créée en 1955, sort du champ du cadre du sujet étudié ici.
Le déséquilibre entre l'Est et l'Ouest de l'Europe met en exergue la nécessité du réarmement de l'Allemagne fédérale ainsi que son intégration politique et économique au côté des autres démocraties européennes. Par ailleurs, la réconciliation entre la France et la RFA est fortement encouragée par les États-Unis.
Comment se traduit la construction européenne autour d'un noyau franco-allemand entre 1950 et 1954?
[...] Se pose alors la question d'une possible solution de rechange afin de ne pas arrêter la progression de la construction d'une Union européenne. La France n'est plus en position de faire des propositions à cause de ce double échec, c'est donc le Royaume-Uni qui prend la relève, qui, de par sa position classique, ne recherche pas à créer des instituions supranationales aussi ambitieuses. Ainsi, dans la conférence de Paris d'octobre 1954, il énonce la nécessité du rétablissement de la pleine souveraineté de la RFA, son entrée dans l'OTAN, ainsi que l'élargissement du traité de Bruxelle afin de créé l'UEO,l'Union de l'Europe Occidentale, ouverte à l'Allemagne et à l'Italie. [...]
[...] Tout d'abord, une explication d'ordre diplomatique basé sur le mécontentement de l'entente privilégiée de l'époque entre la France et les Etats-Unis. S'ajoute une raison économique puisque ses échanges avec le reste de l'Europe sont peu nombreux. Enfin, il existe une raison politique, la Grande-Bretagne refusant le caractère supranational de la CECA. Il ne faut pas sous-estimer l'impact de ce refus, puisqu'ainsi la CECA ne se formera pas autour d'un noyau franco-britannique mais franco- allemand. Cela restera le cas jusque dans nos institutions européennes actuelles. [...]
[...] Il continue,en indiquant que l'acier est un produit essentiel de l'industrie lourde et de l'armement. Il conclut, en envoyant son plan à Georges Bidauld en avril 1950, qu'en fusionnant leurs deux économies, dans le domaine du charbon et de l'acier, la France et l'Allemagne rendent impossible toute nouvelle guerre entre elles. On peut donc constater que Jean Monet adapte dans son projet la méthode du fonctionnalisme. Celle-ci se base sur une intégration économique partielle et progressive pour donner naissance à une union politique. [...]
[...] Schuman a alors révélé le Plan lors d'une conférence de presse le même jour, juste après que le projet a été approuvé suite à de longues discussions en Conseil des ministres, il s'agit de la célèbre Déclaration Schuman. Ainsi se mettra en place le Traité de Paris instituant la CECA. B. Le traité de Paris, la mise en oeuvre de la CECA Les opinions publiques réagissent de façon favorable souvent avant même que les gouvernements n'aient pu se prononcer. Nous allons regarder l'accueil donner par chacun des pays au projet du plus enthousiaste au plus réticents. [...]
[...] Mais, ils seront tous abandonnés entre 1952 et 1953. Par ailleurs le renforcement de la guerre froide amène la nécessité du réarmement de la RFA au-devant de la scène politique internationale. C'est alors que Churchill propose la création d'une armée européenne placée sous le contrôle d'un ministre de la défense européen. Les Etats-Unis sollicités par l'Europe acceptent de laisser des troupes sur le continent à la condition que la RFA soit réarmée, réarmement qui devrait se faire, selon leur proposition, dans le cadre de l'OTAN sans que l'armée allemande ne soit autonome. [...]
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