Le texte le plus complet sur les institutions romaines qui nous soit parvenu, est l'oeuvre d'un grec. Ce dernier nous fournit un témoignage privilégié des institutions romaines de la Rome républicaine. Polybe, né vers 210-202 à Mégalopolis, fils du chef de la confédération achéenne (qui regroupe les cités et les polis grecques), exerçait la fonction d'hipparque, c'est donc logique qu'il fit partie des otages achéens envoyés à Rome en 167 pour punir la position ambiguë des achéens lors de la 3e guerre de Macédoine. Il fut privilégié et devint précepteur de Scipion Emilien, le fils de Paul-Emile et le fils adoptif d'un Scipion. Polybe intégra le cercle des Scipion qui fut un foyer de diffusion de l'hellénisme à Rome (...)
[...] C. Histoires Livre VI, Les Belles lettres, Paris Dictionnaires : THUILLIER, J.P, Dictionnaire de l'Antiquité grecque et romaine, Carré Histoire HOWATSON, M.C, (sous la direction Dictionnaire de l'Antiquité, mythologie, littérature, civilisation, Robert Laffont, 1993. [...]
[...] Les consuls sont-ils les nouveaux rois de Rome ? Non car le consulat est une magistrature collégiale, il y a 2 consuls. De plus, la magistrature est annuelle donc il existe des garde-fous contre les dérives personnelles. Il est très rare que les consuls soient réélus 2 fois de suite, du moins pas à l'époque où Polybe écrit et donc pas pour la période. Polybe parle des consuls de manière abstraite, au paragraphe 13, il passe des consuls au sénat. [...]
[...] Ce texte est un point de vue grec sur les institutions romaines. Si les grecs ont été vaincus, ce sont eux qui peuvent penser les institutions romaines. La grille de lecture qu'il propose n'est donc pas pertinente. La nature aristocratique des institutions ressort dans ce texte. Il y a toujours des rapports internes à l'aristocratie. A cette époque, il y a déjà des tensions dans l'aristocratie et ces dernières vont participer à la baisse de la république au cours des années suivantes. [...]
[...] Pour avancer ces sommes, il faut être riche, ce sont les publicains surtout, les chevaliers qui gagnent au moins sesterces. Les sénateurs quant à eux ne peuvent pas le faire car cette fonction n'est pas compatible avec la fonction politique. Il n'y a pas de rémunérations des sénateurs et des activités politiques. Le peuple n'est donc pas entièrement concerné par ces contrats, ce sont les chevaliers les plus concernés. Il y a toujours des tensions internes à l'aristocratie. Les consuls ne peuvent s'opposer au peuple qu'en campagne. Il n'y a donc pas vraiment d'équilibre des pouvoirs. [...]
[...] Une tribu est une circonscription territoriale. Un critère domiciliaire relatif au domaine foncier et un critère personnel relatif à la situation de l'individu (affranchi, libre ) sont pris en compte. Par exemple, les affranchis sont classés dans les tribus urbaines. Les critères censitaires ne sont pas pris en compte ici. Il y a une surreprésentation des aristocrates dans les tribus rurales et une sous représentation d'eux dans les tribus urbaines. Ce système est toujours inégalitaire mais il l'est moins que celui des comices centuriates. [...]
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