À Roederer, l'un de ses conseillers, Bonaparte déclarait : ‘‘Il faut qu'une Constitution soit courte et …'' claire, allait ajouter Roederer, ‘‘courte et obscure'' trancha Bonaparte.
Pendant ce temps, l'ennemi officiel demeure l'Angleterre. Ne contrôlant plus aux Antilles que la Guadeloupe, la France avait dû se cantonner dans l'Atlantique à des tentatives pour gêner le commerce britannique par la guerre de course. En janvier 1798, la guerre commerciale est renforcée par l'adoption d'une loi prévoyant la saisie de tous les bateaux transportant des marchandises anglaises. Les Américains, particulièrement visés, deviennent les ennemis de fait de la France. La guerre de course redouble, mais elle ne saurait suffire à vaincre l'Angleterre. La France cherche alors le moyen de frapper plus efficacement la ‘‘perfide Albion''. Bonaparte, pressenti pour commander un débarquement, conclut à son impossibilité. Il propose de frapper les Anglais à un point névralgique de leurs liaisons avec les Indes : en Égypte. Le Directoire donne son accord en mars 1798.
Le corps expéditionnaire français qui comprend de nombreux savants, débarque à Aboukir le 13 messidor an VI (1er juillet 1798). Bonaparte triomphe des militaires mamelouks qui contrôlaient le pays, puis des troupes du sultan de l'Empire ottoman dont l'Égypte faisait partie. Un protectorat s'installe ; il s'accompagne de réels efforts de mise en valeur dans le respect des particularités locales, d'avancées notoires dans la connaissance de la civilisation égyptienne (découverte de la pierre de Rosette qui permettra de déchiffrer les hiéroglyphes), mais aussi de l'exploitation du pays suivie d'une répression sanglante des révoltes. Sur le plan stratégique, l'opération est en fait un fiasco dans la mesure où, dès le 1er août 1798, l'amiral Nelson a détruit la flotte française à Aboukir. L'armée de Bonaparte est prisonnière de sa conquête.
[...] De même, le premier consul se retrouve doté de pouvoirs importants pour la diplomatie et en matière militaire. b : Le rôle consultatif des deux autres consuls Le deuxième et le troisième consul ne pouvant que faire connaître leur avis, Il y a toujours trois consuls mais contrairement au Directoire, les deux autres n'ont plus qu'un pouvoir consultatif. Ils ont au mieux la possibilité de consigner leurs opinions sur le registre des actes du gouvernement. Toutefois, c'est la décision du Premier Consul qui est prépondérante. [...]
[...] Le Directoire donne son accord en mars 1798. Le corps expéditionnaire français qui comprend de nombreux savants débarque à Aboukir le 13 messidor an VI (1er juillet 1798). Bonaparte triomphe des militaires mamelouks qui contrôlaient le pays, puis des troupes du sultan de l'Empire ottoman dont l'Égypte faisait partie. Un protectorat s'installe ; il s'accompagne de réels efforts de mise en valeur dans le respect des particularités locales, d'avancées notoires dans la connaissance de la civilisation égyptienne (découverte de la pierre de Rosette qui permettra de déchiffrer les hiéroglyphes), mais aussi de l'exploitation du pays suivie d'une répression sanglante des révoltes. [...]
[...] b : Définition du Césarisme démocratique Apparaît avec Bonaparte. A l'opposé, donc, du terme démocratique qui, lui, est relatif à une démocratie. Il faudrait donc voir dans le césarisme démocratique, une apparente démocratie qui profite au pouvoir d'un seul. Le césarisme désigne un régime politique inspiré du gouvernement de type monarchique que voulait imposer Jules César à Rome, où le pouvoir est concentré entre les mains d'un homme fort, chef militaire charismatique, appuyé par le peuple. L'arrivée au pouvoir de Bonaparte : a : Coup d'Etat du 18 brumaire an VIII : De Bonaparte pour être au pouvoir La dictature impériale de Napoléon pourrait être qualifiée de césarisme: une forme de gouvernement qui, sous l'apparence d'une monarchie légitime, est en fait fondé sur l'épée Tel César, il a pu acquérir le siège du Consulat, puis le trône de l'Empire, avec l'appui de l'armée. [...]
[...] L'organisation du suffrage universel, imaginé par Sieyès, est pyramidale. Conformément à cette pyramide imaginée par Sieyès Les citoyens d'un arrondissement devront élire un dixième d'entre eux pour former une liste d'arrondissement ; de même seront constituées, par réduction successive de neuf dixième, les listes de département et la liste nationale, comprenant quelque 6000 citoyens éligibles aux diverses charges publiques. En réalité il n'y a pas d'élection, juste des présentations de listes de notabilités. A ces trois niveaux, les citoyens ne disposent finalement que d'un simple droit de présentation. [...]
[...] Elle permet à Napoléon d'exercer un pouvoir personnel en maintenant une illusion de démocratie. C'est un texte avant tout technique qui définit principalement les pouvoirs du Premier Consul. Ainsi comme le souhaite Sieyès, "La confiance vient d'en bas, mais le pouvoir vient d'en haut". La Constitution du 22 frimaire an VIII est le texte constitutionnel du Consulat. Elle consacre le désir d'ordre de la bourgeoisie et celui de pouvoir personnel de Napoléon Bonaparte. Démocratie de façade. Finalement, sans le dire, la Constitution de l'an VIII a instauré un suffrage censitaire. [...]
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