De 1450 à 1490, les éléments matériels de la primauté européenne se mettent en place en faveur d'une conjoncture favorable, ce qui permet une vigoureuse croissance économique. Les souverains et leurs conseillers installent de 1450 à 1500, les éléments qui permirent au XVIème siècle la construction de l'État moderne, sous la forme de la monarchie centralisatrice.
L'époque des temps modernes qui se déroulent de 1492 à 1789, est une expression du XIXème siècle qui souligne le mépris du Moyen-âge à partir de 1492. Les découvertes et les progrès qui sont réalisés au XVIème siècle marquent un renouveau et une domination de l'Europe sur le monde, de même que sur les autres civilisations qui ont été conquises (...)
[...] Ensuite, elles ont provoqué des conséquences politiques et sociales, pour enfin entraîner un changement culturel concernant le mouvement humaniste. Dans une première partie, l'élargissement du réseau des échanges commerciaux mondiaux a modifié l'économie de la société européenne. En effet, c'est à Séville , en Espagne, qu'arrive la plus grande partie des métaux précieux, sous le contrôle de la casa de contratacion qui détient le monopole des relations commerciales avec le nouveau monde. C'est cette richesse financière qui explique la puissance politique de Charles Quint, puis de son fils Philippe II, qui fait construire le palais de l'Escorial près de Madrid. [...]
[...] Siècle de croissance, cette époque n'a pu tenir ce rythme très longtemps. Il lui a fallu prendre conscience de ses faiblesses et renoncer au grand rêve humaniste de la domination de la nature. Mais cet échec qui se présente en tant que tel, ne doit-il pas nous faire oublier les nouveautés qui ont émergé après les temps modernes ? [...]
[...] C'est pourquoi, le mouvement humaniste apparaît. Il s'agit d'un mouvement intellectuel, esthétique et religieux qui a pour ambition de mettre en valeur la dignité de l'homme. Il naît en Italie, c'est un foyer culturel très important et où on redécouvre les auteurs de l'Antiquité qui est facilitée par l'immigration des savants byzantins qui viennent avec des manuscrits. Ce savoir va être diffusé par les pèlerinages, les voyages, les guerres mais aussi par l'imprimerie. L'humaniste exalte la dignité de l'homme et en donne une image positive et active. [...]
[...] Le commerce de la façade Atlantique ne cesse de croître en volume et en variété tout au long du siècle. La nouveauté du siècle est l'envol considérable de la Baltique. Il est théoriquement monopolisé par la Hanse, qui groupe une cinquantaine de villes sous l'autorité de Lubeck. Le commerce avec les autres continents l'emportent historiquement. Les exportations des métaux précieux et des épices vers l'Europe représentent cinq fois la valeur des blés échangés entre les pays d'Europe. C'est par le commerce d'outre-mer que l'accumulation du capital entre les hommes d'affaires s'est réalisée. [...]
[...] Les nobles tirent leur revenu de la terre et ils ont donc du mal à faire face à la hausse des prix. On voit apparaître une noblesse de cour au préjudice de la noblesse terrienne et féodale. Les ouvriers sont aussi touchés par la hausse des prix car pendant que ceux-ci augmentent, leur salaire reste fixe. Quant aux paysans, il y a une légère amélioration de leur condition de vie grâce justement à la flambée des prix mais les taxes restent élevées. En ces temps difficiles, de nouvelles aspirations émergent. Dans une troisième partie, L'Europe connaît des changements spirituels et culturels. [...]
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