Pendant 44 ans, de 1945 à 1989, le monde est séparé en deux et vit au rythme de la guerre froide et des deux superpuissances dominantes. Puis, la logique qui a dominé le fonctionnement des relations internationales pendant plusieurs décennies s'effondre en moins de trois ans avec le bloc de l'Est. Cette dislocation du bloc soviétique et la disparition de l'URSS ont des conséquences majeures pour l'Europe de l'Est qui découvre le chemin de la démocratie et des libertés retrouvées. Mais ce chemin n'est pas toujours facile : le réveil des nationalismes déclenche de nouveaux conflits. Au final, c'est une nouvelle carte de l'Europe qui voit le jour, entre intégration régionale et éclatement de certains États.
[...] Gorbatchev ne veut pas mettre fin à l'URSS et au modèle soviétique : il pense que pour le sauver, il faut réparer les dysfonctionnements du système. Ces réformes arrivent trop tard pour résoudre les problèmes et ouvrent la voie aux contestations. Mais ces réformes arrivent trop tard. Les difficultés s'aggravent. Les pénuries persistent. Le chômage et l'inflation font leur apparition. Le cours du rouble s'effondre. En 1986, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl a révélé au monde entier les difficultés du système. [...]
[...] La Pologne devient un modèle pour les opposants des autres démocraties populaires. En 1989, débute l'automne des peuples Les pays de l'Europe de l'Est abandonnent progressivement le modèle soviétique. La plupart connaissent des révolutions ou des transitions plutôt pacifiques vers la démocratie (comme la Pologne, puis la Tchécoslovaquie). En Roumanie la transition est plus brutale : Ceausescu (ancien dictateur) est arrêté, jugé sommairement et exécuté. La chute du mur de Berlin a des retentissements au niveau mondial En septembre 1989, la Hongrie a ouvert ses frontières avec l'Autriche. [...]
[...] Les difficultés politiques, économiques et sociales héritées de l'effondrement du bloc de l'Est ont parfois abouti à des régimes plus autoritaires, comme la Russie de Vladimir Poutine ou le régime en Biélorussie considéré par l'OTAN comme la dernière dictature d'Europe. L'effondrement du communisme a aussi permis aux Européens de l'Est de profiter à nouveau des libertés fondamentales. La liberté de penser permet l'existence d'une réelle opposition et du pluralisme dans les pays les plus démocratiques (elle reste cependant toujours sous contrôle dans des régimes plus autoritaires comme la Russie). [...]
[...] Une nouvelle carte de l'Europe se dessine, marquée à la fois par la volonté de se regrouper au sein d'une Union européenne élargie marquée par la paix et la prospérité, mais aussi par l'éclatement d'anciens États. La RDA et la RFA se sont réunifiées, la Tchécoslovaquie s'est divisée entre République Tchèque et Slovaquie en 1993, la Yougoslavie a éclaté En trois années seulement, le visage de l'Europe et des relations internationales a changé. Le monde bipolaire a disparu laissant à priori le champ libre à l'unique superpuissance survivante, les États-Unis. Pourtant, les nouvelles règles du jeu qui émergent sont plus complexes et tendent plutôt à la mise en place d'un monde multipolaire. [...]
[...] Le mur de Berlin est détruit devant les caméras des télévisions du monde entier venues filmer l'événement. Cet événement au retentissement mondial ne signe pas seulement la fin de la RDA, mais aussi la fin du plus grand symbole de la guerre froide. Une page est définitivement tournée. À l'automne 1990, l'Allemagne est réunifiée (célébration officielle le 3 octobre) suite à la fin de l'occupation militaire. Le Conseil d'assistance économique mutuelle (CAEM créé en 1949) et le Pacte de Varsovie sont dissous en 1991. [...]
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