Le 9 mars 2008, l'ATV (vaisseau-cargo entièrement automatisé et non habité) Jules Verne décollait par une Ariane 5. Fortuitement, cet engin résume bien la conquête spatiale dans son histoire et sa globalité : depuis le XIXe siècle, les hommes sont hantés par le mythe de cette conquête. Ainsi, des livres à la réalité, la conquête spatiale a suivi un cours qui semble aujourd'hui toucher à peine aux rêves grandioses qu'elle suscite.
Même dans une optique historique, on ne peut donc pas considérer l'épopée spatiale autrement que comme une aventure qui a vu ses fondateurs, ses pionniers, ses expériences, ses mythes et passions, et enfin désormais son exploitation balbutiante, qui la ramènera peut-être un jour à un rang moins extraordinaire. En attendant, il s'agit de saisir l'importance du projet moderne le plus grandiose et ambitieux, non pas que par son caractère unique, mais aussi par la multitude des enjeux qu'il englobe.
Ce sont d'abord des enjeux stratégiques qui régissent le déroulement de la conquête spatiale. Chaque étape a été franchie non pas au nom d'une idéologie pure de contrôle de l'espace, mais parce qu'à chaque fois, les grands décideurs y voyaient des moyens d'acquérir ou d'asseoir leur puissance, délivrant ainsi des budgets, il faut bien le dire, astronomiques. Ainsi, la conquête spatiale est d'abord un fait militaire et politique, à haute échelle, et s'insère considérablement dans les sociétés, par sa dimension culturelle puis sociale, voire matérielle à long terme.
[...] La NASA (National Aeronautics and Space Administration) est créée afin que le peuple américain ne s'endorme pas sous une lune communiste dixit Johnson. Dès janvier 1958, la fusée Juno, Explorer est envoyée par les Etats-Unis : l'odyssée de l'espace a commencé. II La guerre des mondes : envoyer un homme sur la Lune A. Un homme dans l'espace 1. Du mythe à la réalité Le nouveau combat entre les deux titans de la planète, comme les avancées technologiques elles-mêmes et les promesses qu'elles impliquent, relance le mythe de l'épopée. [...]
[...] Pourtant, l'URSS a accompli un exploit auquel les Américains n'ont pu répondre que par un vol suborbital le 5 mai. Le 22 avril, Paris Match fait sa couverture avec Un témoignage historique que vous voudrez garder : Le premier homme autour de la Terre Par la suite, les différentes missions Vostok sont des succès ; on compte notamment la première femme cosmonaute à bord de Vostok 6 : Valentina Terechkova, élue femme du siècle en 2000. Cette série de succès n'est pas sans déstabiliser les Etats-Unis : non seulement, l'URSS marque de nouvelles victoires, mais en plus celles-ci sont autant de démonstrations de force sur le plan militaire : maîtrise totale des missiles et fusées. [...]
[...] Les conditions de vie sont dans les deux cas améliorées, avec plus d'espace, des vêtements, etc. Skylab est lancée le 14 mai 1973, et trois astronautes restent ainsi quatre-vingt-neuf jours dans l'espace, explosant les records. Commence alors le grand projet de la navette spatiale, aussi surnommée camion de l'espace Son importance provient de l'ampleur des économies qu'elle pourrait engendrer et d'une pseudodémocratisation de l'espace. Boeing participe largement à sa conception, et, le 17 septembre 1976, la navette Enterprise est construite. [...]
[...] Les Américains qui ont découvert Dora en juin reçoivent la reddition de Von Braun et d'autres ingénieurs le 2 mai. Mais ce sont les Soviétiques et les Anglais qui découvrirent les premiers les fichiers importants. La course à la technologie commence : Américains, Soviétiques, Anglais et Français découvrent les avancées allemandes, parmi lesquelles la fameuse A4/V2 qui constitue la matrice de tout le programme spatial américain et soviétique. Les scientifiques qui travaillaient pour l'Allemagne nazie sont récupérés pour participer aux programmes futurs : von Braun pour les Américains, Gröttrup pour les Russes. [...]
[...] Après cette période débute réellement l'astrophysique, grâce à l'action qui dure jusqu'au début du XXe siècle de quelques théoriciens isolés, sans moyens : le Russe Tsiolkovski, le Français Esnault-Pelterie, l'Américain Goddard et l'Allemand Oberth. Ceux- ci sont persuadés qu'il est possible de se déplacer dans l'espace grâce à des fusées à réaction. Le Russe Edouardovitch, parallèlement, publie L'exploration de l'espace cosmique par des engins à réaction en 1903 : il soutient que seule une fusée à propergols liquides (hydrogène et oxygène) serait assez puissante pour se libérer de l'attraction terrestre. Il calcule également une chambre de combustion à refroidissement pour deux combustibles. [...]
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