Ce discours se divise en deux parties : d'une part une critique de l'occupation restreinte, d'autre part, le développement de sa méthode. L'analyse que l'on peut tirer de ce texte, c'est qu'en 1840, la politique d'occupation restreinte n'est plus suffisante face à la puissance croissante des Arabes et ouvre la voie à la colonisation
[...] En effet, il a permis la montée en puissance d'Abd el-Kader ce que nous rapporte d'ailleurs Bugeaud. Abd el-Kader se munit grâce au traité d'une stature nationale et internationale qu'il n'avait pas, ce qui permet à la presse d'opposition de représenter ce traité comme une honte pour la France. Cependant, en juin 1837, la Chambre ratifie le traité qui marque en réalité les hésitations du gouvernement dans la politique algérienne. Cette montée en puissance de l'émir, se traduit par sa victoire dans la plaine de la Mitidja et favorise l'opposition à l'occupation restreinte. [...]
[...] Son système de razzia est représentatif des origines de Bugeaud. Issu d'une famille de hobereaux, il a passé une longue partie de son existence dans son domaine de la Durantie, près d'Excideuil en Dordogne. De cette pratique de la terre, il a gardé une solide connaissance des problèmes agricoles, y compris ceux qu'il pourrait causer aux Arabes par sa guerre de razzia. Cette razzia consiste, selon lui, en la capture du bétail, la destruction des récoltes, la saisie des silos, le pillage et la dévastation systématique des douars et la pratique de la terre brûlée. [...]
[...] Ainsi, cette colonisation restreinte face aux sièges arabes, aux épidémies, n'a pas pu résister. C. Le rêve de Bugeaud : le soldat-laboureur Conclusion Dès l'arrivée de Thiers et de son ministère, le 1er mars 1840, le gouvernement semble résolu à remplacer le maréchal Valée et à changer le système de guerre. Ainsi, ce texte a de l'importance car, dès le printemps 1840, il va être applicable, Bugeaud étant appelé au gouvernement général de l'Algérie. Il sera nommé en 1841 et sa politique sera un succès. [...]
[...] La question du devenir de la Régence d'Alger A. occupation restreinte : une chimère prouvée par le traité de la Tafna Dès le début du discours du 15 janvier 1840, Bugeaud dissimule la pensée de maintenir l'occupation restreinte, celle-là même qui s'est trouvée au cœur du traité de la Tafna du 20 mai 1837. C'est pourtant lui qui le négocie avec Abd el-Kader, alors qu'il aurait aisément eu les moyens militaires d'amener ce dernier à composition. En signant ce traité, Bugeaud se fait partisan de l'occupation restreinte accordant à Abd el-Kader un très large territoire (les 2/3 du pays) dont ce dernier devient souverain et ne réservant à la France que deux petites zones autour d'Oran (zone littorale) et autour d'Alger ( de la Mitidja à l'ouest de Keddara). [...]
[...] Il donne alors l'exemple de la France engagée en Europe. Là, la France combat en même temps des armées et des intérêts et après avoir vaincu les premières, peut s'en prendre aux seconds, en saisissant les centres du commerce et de l'industrie, les douanes, les archives de gouverneur et peut obtenir enfin une capitulation qui met un terme au conflit. Mais cela n'existe pas en Afrique où il n'y a pas de tels intérêts à saisir et où l'armée à combattre est insaisissable. [...]
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