Partout, dans le monde, les conférences de Yalta et Potsdam et la création de l'ONU suscitent l'espoir que les immenses sacrifices de la Seconde Guerre mondiale débouchent sur un ordre nouveau, fondé sur le droit des peuples à décider de leur destin et sur l'arbitrage de l'ONU dans les contestations internationales. Pourtant, très vite, les vainqueurs se désunissent et, à plusieurs reprises, la planète semble à la veille d'un nouveau conflit.
Comment gérer et dépasser la logique de confrontation entre les blocs occidental et communiste ? Pour comprendre cette période complexe et dangereuse, il faut étudier la bipolarisation du monde, les grandes crises de la « Guerre froide » et la lente instauration d'une « détente ».
Dès la fin de la guerre, commence la confrontation idéologique entre Occidentaux et communistes, chacun s'efforçant de convaincre l'opinion publique de la supériorité de son modèle. Les Occidentaux reprochent à l'URSS de vouloir imposer le modèle soviétique à l'Europe de l'Est, en favorisant l'arrivée au pouvoir des partis communistes dans les pays libérés par l'Armée rouge et en soutenant des guérillas communistes (Grèce, Turquie).
[...] Nixon parvient à désengager son pays grâce aux accords de Paris (1973), mais le conflit continue et aboutit, en 1975, à une mainmise communiste sur l'ensemble de l'ancienne Indochine française. Conclusion La guerre froide résulte donc du choc des ambitions nées de la Seconde Guerre mondiale. Avec le recul, on mesure à quel point elle a hypothéqué l'avenir de la planète Heureusement, les dirigeants des deux grandes puissances ont su mesurer les dangers de la bipolarité, surmonter leur méfiance réciproque et conduire le monde à une détente qui, sans être une véritable coopération, fait cohabiter deux modèles et laisse une chance à la paix. [...]
[...] Le conflit dure trois ans, provoque plus d'un million de morts et fait craindre une troisième guerre mondiale lorsque la Chine envoie volontaires pour soutenir le nord et que le général américain Mac Arthur propose de recourir à la bombe atomique. L'armistice (qui n'a toujours pas débouché sur un traité de paix) est finalement signé à Pam Mun Jon en 1953. La guerre accélère partout la course aux armements et met en évidence la position stratégique du Japon, ce qui favorise la réconciliation entre Washington et Tokyo. [...]
[...] Pour protéger le monde libre les États-Unis multiplient les alliances sur tous les continents, y compris avec le Japon, qui passe ainsi du statut de pays vaincu à celui de pays allié (1951). Ainsi sont créés l'OEA (Organisation des États américains) en 1948, l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) avec le Canada et neuf pays d'Europe occidentale en 1949, l'ANZUS (Australie + Nouvelle-Zélande + États-Unis) en 1951, l'OTASE (Organisation du traité de l'Asie du Sud-est) en 1954. On peut parler d'un véritable encerclement du monde communiste. De son côté, l'URSS acquiert la bombe atomique en 1949. [...]
[...] Il refuse la logique bipolaire et cherche une position neutraliste entre les deux blocs, mais ne parviendra pas à s'imposer, car les pays membres ont des intérêts divergents. Finalement, beaucoup de non alignés devront se réaligner Un aboutissement : la détente Par sa gravité, la crise des fusées de Cuba fait prendre conscience aux deux Grands de leurs responsabilités planétaires. Ils relient Washington et Moscou par un téléphone rouge et recherchent désormais une véritable détente. Sur le plan militaire, les cinq puissances nucléaires (USA, URSS, Royaume- Uni, France, Chine) signent le traité de non-prolifération, par lequel elles s'engagent à ne pas diffuser la technologie nucléaire militaire (1968). [...]
[...] Les grandes crises de la guerre froide (1948 1962) La guerre froide commence En Europe La guerre froide est la situation de confrontation idéologique qui conduit, à plusieurs reprises, les États-Unis, l'URSS et leurs alliés au bord du gouffre, sans que personne ne prenne la responsabilité de déclencher une guerre générale, qui aurait pu conduire le monde à l'holocauste nucléaire Le premier grand terrain d'affrontement entre les deux blocs concerne l'Allemagne, lorsque les Occidentaux fusionnent leurs zones d'occupation pour faire renaître un Etat allemand. Staline répond par le blocus de Berlin, qui vise à chasser les Occidentaux de l'ancienne capitale du Reich, située dans la zone d'occupation soviétique (1948–1949). La ville n'échappe à l'asphyxie que grâce à un gigantesque pont aérien mis en place par Truman. La crise achève la division de l'Allemagne entre les deux blocs, avec la création de la RFA, intégrée au camp occidental, et de la RDA, intégrée au camp communiste (1949). La question berlinoise resurgit en 1958. [...]
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