Synthèse retraçant l'histoire de l'ex-Yougoslavie de 1913 à nos jours. Il traite de la période titiste, la fédéralisation forcée, et de la période contemporaine.
[...] Tout en continuant à proposer des réformes visant à changer la fédération Yougoslave en une confédération, les républiques de Croatie et de Slovénie s'engagent dans la voie de l'indépendance. A partir de Mars 1991, la révolte en Krajina et en Slovénie Occidentale tourne sous contrôle des milices Serbes. L'armée Yougoslave intervient de plus en plus ouvertement aux côtés des forces extrémistes Serbes. Après que l'armée fédérale eut renoncé à renverser la direction Croate, Franjo Tudjman et Slobodan Milosevic se mettent secrètement d'accord sur le partage futur de la Bosnie-Herzégovine. [...]
[...] La Serbie reste cependant un pays très pauvre. De la Serbie à la Yougoslavie : la preuve d'une domination Au Moyen Age, les Slaves du Sud ont crée leurs propres royaumes (Serbie, Croatie, Bosnie) mais leur faiblesse leur value d'être dominés par l'empire Ottoman (Macédoine, Serbie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine) et par l'empire austro-hongrois (Slovénie, Croatie, Vojvodine). Au XIXe siècle, les différends peuples dominés par ces deux empires y développent leur langue, leur littérature et se révoltent contre le pouvoir impérial. C'est ainsi que les premières révoltes indépendantistes éclatent vers 1800. [...]
[...] Les Albanais vivant dans la région organisent des soulèvements entre 1918 et 1919, réprimés sans pitié. Le gouvernement de Belgrade a recours à l'expulsion systématique des Albanais, à la fermeture des écoles, à la confiscation des terres et au repeuplement par les serbes. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, l'Italie organise en 1942 une grande Albanie ethnique comprenant le Kosovo. Dès le mois de juillet 1945, l'armée des partisans de Josip Broz, dit Tito, parvient à écraser la résistance albanaise. [...]
[...] Le soutien que celle-ci apporta à leurs conquêtes territoriales et à leur méthode de terreur lui valut d'être désigné comme agresseur par l'opinion internationale et soumise, en mai 1992 à un embargo commercial par les Nations unies en avril 1993. Réélu président de la république en décembre 1992, Slobodan Milosevic a tenté vainement en mai 1993, de faire adopter par les Serbes de Bosnie le plan de paix Vance-Owen. En septembre2000, il est battu aux élections présidentielles fédérales. Arrêté en 2001 pour abus de pouvoir et corruption, il est livré à l'ONU par le gouvernement serbe. [...]
[...] II/ L'ex-Yougoslavie : une terre de rupture ? La source des conflits Par sa dimension historique, par son habilité politique, le fondateur de la fédération Yougoslave (Tito) incarnait à lui seul la légitimité de l'Etat. Après sa mort, le problème de la sauvegarde des institutions se pose. Afin que l'équilibre entre les républiques demeure, une présidence tournante est instaurée, elle est source de blocages politiques. L'atténuation progressive de la menace soviétique, l'affaiblissement du pouvoir central et de la ligue des communistes Yougoslaves va permettre au début des années 80 le réveil des nationalismes avec en particulier les tensions au Kosovo où 90% de la population est albanophone et les postes de pouvoir sont détenus par la minorité serbe. [...]
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