Ce discours et cette photographie introduisent une rupture sans précédent dans l'histoire du conflit israélo-palestinien pour différentes raisons.
Tout d'abord, c'est le premier acte officiel exprimant un consentement mutuel entre Israël et la Palestine. Jusque là il n'y avait eu que des rencontres secrètes et des lettres. Les idées émises durant la Conférence de Madrid avaient été rejetées par les négociateurs palestiniens. C'est donc une première rencontre officielle comme on le voit dans le discours d'Arafat : « le peuple d'Israël et ses dirigeants que nous rencontrons aujourd'hui pour la première fois » (...)
[...] En effet lors du sommet de Camp David II, il était apparu évident que les Palestiniens considéraient que ce lieu sacré leur appartenait, et que les Israéliens, arrivés plus tard sur le territoire, n'y avaient aucun droit. C'est donc délibérément selon l'ONU qu'Ariel Sharon s'est rendu sur ce territoire, dans un but de provocation. L'ONU déplore donc cette provocation à cause des conséquences désastreuses qu'elle a eue, entrainant le déchainement de violences incroyables et, dès le 8 octobre, de la Seconde Intifada. [...]
[...] Cette évacuation d'une colonie sauvage israélienne a été la plus violente depuis 1999. Ces colons israéliens tentent d'empêcher le partage du territoire en installant des colonies de peuplement juives sur le territoire palestinien. Les sionistes religieux affirment que l'ensemble de la Terre d'Israël appartient de droit aux Juifs, pour des raisons historiques et religieuses ("Terres données par Dieu"). Construire des colonies, c'est obéir aux ordres de Dieu. De plus, ces colonies ont une importance stratégique et tactique, en ce qu'elles perturbent les activités de terrorisme arabe. [...]
[...] Le problème qui se pose est donc la présence d'israéliens sur un territoire palestinien. En 2005, la colonie a achevé la construction de neuf maisons permanentes pour quelques unes des familles vivant là. En réponse à cela, le mouvement La Paix maintenant a envoyé une pétition à la Haute cour de Justice israélienne pour demander à ce que les maisons soient détruites puisqu'elles étaient construites de manière illégale sur un territoire palestinien. La Haute cour de Justice a alors prévu la destruction pour janvier 2006. [...]
[...] On voit que son action n'est pas compatible avec le maintien de la paix et les recommandations de l'ONU. En effet entre avril 1993 et 2005, le Hamas a organisé des attentats suicides visant essentiellement des civils. Même si le mouvement a déclaré avoir renoncé à ce type d'action, il continue les attentats sur les villes israéliennes. [...]
[...] Mais les négociations ont abouti à une impasse, notamment à cause du statut de cette fameuse esplanade des mosquées. Le problème était celui du partage de la souveraineté. Il était prévu qu'il y ait une souveraineté palestinienne sur la surface et qu'Israël garde la souveraineté dans le sous sol. Mais les Palestiniens refusent catégoriquement tout partage de souveraineté sur le lieu saint. Selon les Israéliens, accepter une souveraineté totale aurait signifié pour les Juifs la perte de l'accès au mont du Temple et au mur des Lamentations, ce qui était impensable. [...]
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