A Yalta, en Crimée, se tient du 4 au 11 février une conférence réunissant Staline, Churchill et Roosevelt. Les trois grands, qui s'étaient déjà rencontrés à Téhéran à la fin de l'année 1943, essaient à Yalta de parvenir à un accord aussi complet que possible sur une série de points litigieux, alors que les opérations contre les puissances de l'Axe sont entrées dans une phase décisive. Nous tenterons de cerner le contexte et les circonstances dans lesquels intervient cette rencontre, d'analyser le compromis adopté pour nous interroger sur la portée de cette conférence afin de savoir notamment si Yalta a été l'occasion d'un partage du monde qui fut à l'origine de la guerre froide. On peut donc se demander en quoi les circonstances de cette conférence vont être déterminantes pour les décisions finales et pour l'éventuelle consécration d'une bipolarisation du monde.
[...] Quand s'ouvre la conférence, les Alliés n'ont pas franchi le Rhin. Du côté soviétique, après des difficultés au cours de l'hiver 1944-45, l'Armée rouge reprend en janvier une vaste offensive qui se développe avec une rapidité foudroyante. L'avant-garde blindée du maréchal Youkov a atteint le cours inférieur de l'Oder et est à 65 kilomètres de Berlin. D'autre part, en Extrême-Orient, la guerre paraît devoir durer encore longtemps. Au moins jusqu'en 1947, estime le président américain, qui ne songe pas encore, autant pour des raisons techniques que morales, à faire usage de l'arme atomique contre le Japon, et qui attend de ce fait beaucoup de l'aide que pourrait lui apporter l'Armée rouge. [...]
[...] La conférence de Yalta A Yalta, en Crimée, se tient du 4 au 11 février une conférence réunissant Staline, Churchill et Roosevelt. Les trois grands, qui s'étaient déjà rencontrés à Téhéran à la fin de l'année 1943, essaient à Yalta de parvenir à un accord aussi complet que possible sur une série de points litigieux, alors que les opérations contre les puissances de l'Axe sont entrées dans une phase décisive. Nous tenterons de cerner le contexte et les circonstances dans lesquels intervient cette rencontre, d'analyser le compromis adopté pour nous interroger sur la portée de cette conférence afin de savoir notamment si Yalta a été l'occasion d'un partage du monde qui fut à l'origine de la guerre froide. [...]
[...] Churchill est désespéré et écrit à Roosevelt, qui finalement écrit à Staline : "je ne peux vous cacher l'inquiétude que j'éprouve devant la manière dont se déroulent depuis notre fructueuse rencontre de Yalta, des événements où nos intérêts communs sont en jeu." Staline demeure intraitable. A la même époque, Roosevelt est informé de l'absence de représentant soviétique à la conférence de San Francisco. Truman succède à Roosevelt à sa mort le 12 avril, et ce moment coïncide avec la faillite des espérances de Roosevelt. [...]
[...] La coopération avec l'URSS paraissait sans doute risquée, mais était inévitable en raison de l'avancée soviétique par rapport à la stratégie prudente des Alliés. Il faut donc se méfier des jugements hâtifs et téléologiques sur le déroulement et l'issue de cette conférence. [...]
[...] La France en ferait-elle partie (lui est hostile à la France et surtout à de Gaulle)? Quelles seraient les limites des zones ? 3. Le problème polonais : comment pourrait-on amener une entente entre le gouvernement polonais exilé à Londres, soutenu par les Anglo-américains et le gouvernement polonais de Lublin, transféré ensuite à Varsovie, patronné par les Russes ? (Malgré une lettre qu'il écrit à Staline pour lui demander de différer la reconnaissance du comité de Lublin, Moscou reconnaît ce comité comme gouvernement provisoire de la Pologne en janvier 45) 4. [...]
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