Conference de Londres en 1933
Le texte du rapport présenté au secrétariat général de la conférence en vue d'être communiqué aux délégués de chaque nation montre une volonté de créer un organisme international pour gérer le commerce et les échanges à l'échelle mondiale. Ce désir frappe un lecteur contemporain qui voit ici les prémices du FMI créé 11 ans plus tard et de l'Organisation Mondiale du Commerce 40 ans plus tard.
Ce rapport officiel est créé lors d'une commission d'experts au sein de la Société des Nations en vue d'être communiqué aux délégués de chaque nation au début de la Conférence de Londres. La Société des Nations avait déjà créé des comités économiques pour régler le problème de la crise.)
Ce rapport peut être considéré comme le programme politique de cette conférence, ses objectifs et ses mesures ; ce qui est un défi, car il n'y avait pas d'accord préalable sur les bases mêmes de la discussion qui doit avoir lieu lors de la conférence. C'est donc ce rapport qui doit servir de base et il a pour but de pousser les États à rechercher la stabilité monétaire. Ce document témoigne d'une volonté de créer une sécurité collective au niveau financier.
Comment se mettent en place l'Idée et l'application d'une Institution internationale pour le Commerce et l'économie ?
[...] Et c'est en cela que la conférence montre aussi la nécessité de créer un organisme international du commerce. Idée qui ne prend pas forme suite à la conférence, car chacun des états prêche pour son propre problème et la conférence se résume à entendre les conflits douaniers et de commerce entre les états. III) avec l'objectif de former une organisation mondiale du commerce Une interdépendance économique l'état actuel d'interdépendance internationale Le rapport rend compte aussi qu'il y a une interdépendance économique et il renvoie certainement aux réparations et dettes de guerres qui régissaient les échanges entre les pays européens et les Etats-Unis. [...]
[...] Le repli sur soi A la lumière des récents accords d'Ottawa : Les 12 accords d'Ottawa sont des accords commerciaux d'aout 1932 signés entre le Royaume les dominions (Australie, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande) et l'Inde. Ils s'inscrivent dans une politique de protectionnisme. En effet, ces accords permettent des droits de douane préférentiels pour les membres du Commonwealth (créé en 1926). Il s'agit bien là d'un repli du commerce vers l'Empire. Les prix préférentiels sur les produits (alimentaire et industriel) des membres du Commonwealth participent à la création d'une zone d'échange fermée à l'extérieur. De plus, le Royaume-Uni met en place la loi Import Duties Act qui élève les droits de douane. [...]
[...] Bien que Cordell Hull accepte les propositions de stabilité, les milieux financiers américains voient d'un mauvais œil le dollar revenu à une convertibilité fixe et Roosevelt refuse alors tout accord monétaire international. C'est un échec pour la Conférence de Londres. En effet, l'étalon-or apparait comme un système contradictoire face aux revendications sociales et démocratiques, car il profite surtout aux banquiers centraux ( milieux étroits du Money trust ou le mur d'argent alors qu'on cherche à donner davantage de pouvoir aux politiciens. [...]
[...] L'Angleterre notamment refuse pour maintenir le privilège avec ses dominions. Il a aussi l'échec du projet de Jacques Rueff qui voulait réunir les Etats danubiens (qui étaient notamment très endettés et avaient donc tout misé sur leurs exportations) dans un marché commun régional comprenant un accord douanier et un fonds de stabilisation monétaire alimenté par les Etats dont la situation monétaire était saine. Les Britanniques refusent, car cela les oblige à reconnaitre le système de l'étalon or. Ce projet se prolonge par le projet Tardieu en 1932 qui voulait mettre en place des accords préférentiels entre les cinq états danubiens (Autriche-Hongrie, Roumanie, Tchécoslovaquie et Yougoslavie). [...]
[...] On remarque alors qu'on retrouve les grandes idées du rapport, ainsi on peut penser que la conférence de Londres a eu une portée importante, mais qu'elle n'a pu se réaliser que dans un cadre de paix, et de stabilité. Alors que le rapport montre la nécessité d'un code international du commerce Besoin de nouvelles institutions Ainsi, il y a une prise de conscience que les échanges ont évolué et qu'il y a besoin de les rationalisé et les codifier à leur nouvelle échelle. [...]
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