Le 1er août 1975, les 35 chefs d'Etat et de gouvernement des pays européens ainsi que des Etats-Unis et du Canada, réunis à Helsinki, signaient l'Acte Final de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE). Les débats préparatoires tant sur le principe que sur l'organisation, ainsi que les réunions de suivi de la bonne exécution de cette conférence occupèrent le coeur de la scène internationale depuis le milieu des années 1960 jusqu'à l'effondrement du bloc de l'Est. Après 3 ans de négociation, la conférence d'Helsinki constitue le point culminant de la période de détente, en traduisant la volonté de coopération et de recherche de consensus entre les deux Grands. Il est donc intéressant d'étudier les véritables effets de la conférence d'Helsinki sur le système international. Ici, il s'agira d'analyser si l'Acte final de la conférence d'Helsinki de 1975 marque une période de détente des deux Grands ou simplement une illusion de rapprochement entre les blocs idéologiques de l'Est et de l'Ouest.
[...] En effet, il s'agissait d'organiser une réunion interétatique où à la fois les aspects politiques et militaires des relations entre l'Occident et le monde communiste seraient traités mais également des thèmes habituellement examinés au sein de conférences spécialisées comme la santé, l'éducation, l'information De fait, la conférence d'Helsinki traduit une véritable évolution démocratique des relations internationales puisque le processus de décision collective est fondé sur le consensus, que les participants quelle que soit leur taille ou leur appartenance idéologique sont égaux en droit, et qu'aucune prédominance n'est attachée aux deux Grands. De plus, la conférence d'Helsinki marque l'entrée sur la scène internationale des pays de la communauté européenne. [...]
[...] Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que la conférence d'Helsinki démontre une volonté de détente dans les relations internationales. Ensuite nous constaterons cependant que l'Acte final est l'aboutissement d'intérêts et de stratégies contraire des deux blocs. Pour finir, nous étudierons les limites de la conférence d'Helsinki de 1975. La conférence d'Helsinki témoigne une volonté de détente dans les relations internationales. L'Acte final. Des réunions préparatoires eurent lieu de novembre 1972 à juillet 1973. La troisième phase de la CSCE se conclu à Helsinki par la signature de l'Acte Final. Celle-ci était organisée en trois corbeilles. [...]
[...] Pour Moscou il s'agissait de faire reconnaître les acquis soviétiques de 1945 et d'écarter progressivement les Etats-Unis de l'Europe, en dissociant les Occidentaux, en gagnant la RFA, si possible la France, et en jouant les Européens les uns contre les autres et contre les Américains. Pour les Occidentaux il s'agissait d'éroder, à long terme le communisme en Europe orientale. Ainsi, ces intérêts divergents nous amènent à analyser les limites de la conférence d'Helsinki dans les relations internationales. III) Les limites de la conférence d'Helsinki. Les incidences de l'Acte final sur l'évolution du bloc de l'Est. Quelques jours après la signature de l'Acte final, l'Europe de l'Est eut accès au texte intégral publié dans les principaux quotidiens. [...]
[...] A travers l'Acte final, et notamment la première et la troisième corbeille, la conférence d'Helsinki montre la volonté de détente et de rapprochement entre les deux blocs idéologiques Est et Ouest. De plus, elle donne une plus grande importance de parole aux autres pays européens et permet ainsi de pacifier les relations entre les différents partisans des deux blocs. Cependant, l'ébauche de l'Acte final est l'aboutissement d'intérêts et de stratégies opposés entre les deux grands. II) L'Acte final : intérêts et stratégies opposés. [...]
[...] Des groupes d'Helsinki se constituèrent en Europe et aux Etats-Unis. La répression de la Charte 77 par les soviétiques fut dénoncée comme une violation de l'Acte d'Helsinki et encouragea les protestations intérieures au bloc de l'Est. Ainsi, les relations se dégradèrent entre les superpuissances sur la question des droits de l'homme. Par ailleurs, l'arsenal nucléaire soviétique continuait de s'accroître, et l'inflexibilité du discours idéologique de Moscou assorti à la répression des dissidents dans la capitale soviétique et à Prague faisait craindre à l'Occident l'échec de leur stratégie d'ouverture du monde communiste. [...]
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