La conférence de Bandung qui s'est déroulée du 18 au 24 avril 1955 représente un symbole de l'affirmation de nouvelles puissances qui réclament un nouvel ordre mondial. Cependant, avec le recul, quels ont été les résultats concrets de cette conférence ? A-t-elle déclenché le « coup de tonnerre » prédit par Senghor ? De quelle façon s'est organisée la conférence, autour de quels points communs, quelles divergences au sein de l'assemblée ? (...)
[...] Aussi, les résultats concrets ne sont pas à la hauteur des ambitions de l'esprit de bandoeng. En effet, comme on l'a vu la constitution d'un mouvement neutre et uni dans le rejet de la logique des blocs est difficile au vu des contradictions internes, des rivalités de la conférence. Parmi les effets immédiats, la Chine a réussi à asseoir sa stature internationale et est devenue le véritable moteur de l'Asie devant l'Inde. Par sa bonne grâce, aussi bien que par ses démarches officielles, par sa modération formelle aussi bien que par le maniement du langage de la paix, Zhou Enlai a ouvert une voie royale à la diplomatie chinoise. [...]
[...] des pays non encore indépendants furent admis à la conférence : Maroc, de Tunisie et de l'Algérie, Chypre Parmi les pays arabes : Egypte, Libye, Irak, Liban, Syrie, Jordanie, Arabie Saoudite, Yémen ; - Parmi les autres pays musulmans: Turquie, Iran, Afghanistan ; - Pour l'Afrique : Fédération d'Afrique, Libéria, Ethiopie, Gold Coast (pas encore indépendante, et Soudan. - Pour l'Asie : Cambodge, deux Vietnam, Laos, Thaïlande, Philippines, Népal, Chine et Inde. Ainsi, si on dresse une typologie des Nations présentes à Bandoung, elles appartiennent dans l'ensemble à l'hémisphère sud, entretiennent un passé commun marqué par la colonisation et partagent une même situation économique qui est sous développée. [...]
[...] L'esprit de Bandung est né. Les bases du mouvement des non-alignés aussi. La perspective d'un monde plus égalitaire allait faire du tiers-mondisme un mouvement planétaire des plus marquants Conclusion Bandoeng a réuni ce qui allait devenir le tiers monde, à savoir des états ayant récemment conquis leur indépendance, unis par la condamnation de la colonisation et la volonté de s'échapper du sous-développement. Bandoeng confirma le déclin de la vielle Europe avilie par ses pratiques colonisatrices et annonce l'émergence une troisième voie qui tentait de ne pas s'immiscer dans la logique de l'affrontement des blocs. [...]
[...] La conférence de Bandung (avril 1955) A peine sortis indemnes de la seconde guerre mondiale, les empires coloniaux doivent faire face en 1945 à une immense vague d'émancipation. Dès les années 1930, on assiste au développement de mouvements nationalistes revendiquant l'indépendance de leur pays ; ils se renforcent au lendemain du Second conflit mondial. Les nouveaux états autonomes puis indépendants forment alors le tiers-monde Le terme tiers monde a été inventé par l'économiste et démographe français Alfred Sauvy en 1952, en référence au tiers état (de l'abbé Sieyès) de l'Ancien Régime, afin de désigner l'ensemble des pays du globe qui n'appartenaient ni au bloc occidental (Amérique du Nord, Israël, Europe de l'Ouest, ni au bloc communiste (URSS, Chine, Europe de l'Est ) . [...]
[...] A-t-elle déclenchée le coup de tonnerre prédit par Senghor ? de quelle façon s'est organisée la conférence, autour de quels points communs, quelles divergences au sein de l'assemblée ? Déjà, il faut comprendre que bandœng s'inscrit dans le processus de décolonisation que ces différents acteurs soutiennent en bloc. D'autre part, même si le tiers monde peut se comprendre comme alternative à la logique des deux blocs, nous verrons que ses contradictions internes freineront ses ambitions premières qui annihileront ce coup de tonnerre 1'50 I. [...]
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