L'introduction du progrès technique et des découvertes scientifiques de l'industrialisation, marquant ainsi la naissance d'une société industrielle, s'accompagne d'une explosion urbaine, et l'exode rural s'accélère lors de la Seconde Industrialisation, vers la fin du XIXème siècle. La pénurie de logements est à l'origine de la concentration ouvrière autour des grandes villes et des zones industrielles ; la ségrégation raciale fait apparaître des « quartiers ouvriers » et favorise l'émergence d'une nouvelle classe sociale, la classe ouvrière (...)
[...] Ces accords définissent un ensemble de mesures sociales comprenant l'augmentation des salaires (politique keynésienne), des délégués élus du personnel, des conventions collectives, des semaines de travail de 40 heures, deux semaines de congés payés, etc La condition ouvrière a bien sûr évolué entre le milieu du XIXème siècle et 1939. Si les progrès sociaux sont indéniables et que l'on constate une nette amélioration du niveau de vie des ouvriers, il existe encore de nombreuses inégalités entre ce milieu et le reste de la société française à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. [...]
[...] Enfin, les conditions de travail et de vie des ouvriers contrastent avec celles des bourgeois, et les inégalités entre classes sociales sont flagrantes. Des écrivains, comme Emile Zola avec Germinal, ou encore Charles Dickens avec Oliver Twist ont dépeint la société ouvrière de cette époque. Pour remédier à ces difficultés quotidiennes, il apparaît chez les ouvriers une conscience de classe et ils décident de s'unir pour un même but. Ils se regroupent alors en associations la loi Le Chapelier de 1791 interdisant les réunions de travailleurs. [...]
[...] La mécanisation et donc la production à plus grande échelle, plus rapide et moins chère, permettant de répondre aux besoins de la nouvelle société de consommation bouleversent l'organisation du travail ouvrier. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, on peut demander si le monde ouvrier a évolué, et si oui, comment. Afin de lutter pour améliorer leurs conditions de travail et de vie difficiles, les ouvriers décident de se regrouper en associations. La classe ouvrière, de plus en plus nombreuse, voit ses conditions de vie s'améliorer, malgré une précarité encore forte. A partir des années 1880, on constate une évolution du travail en usine. [...]
[...] En 1910, une loi créée donc une retraite ouvrière, financée par des cotisations des employeurs, des salariés et de l'état. Mais comme le dénonce la CGT, cette retraite est très peu élevée, comparée à celle de gros fonctionnaires, et la plupart des ouvriers ne vivent pas assez longtemps pour pouvoir en profiter. C'est ce qu'illustre le slogan d'une affiche syndicale de 1910 : Quelle duperie et quelle ironie que ces retraites pour les morts ! Les maladies professionnelles et les accidents du travail sont aussi très fréquents, particulièrement dans les mines, et la pension que reçoivent les femmes des ouvriers décédés est insignifiante et de courte durée mois). [...]
[...] En effet, avec la mécanisation, puis la taylorisation, le travail en usine n'exige plus la même qualification. On voit apparaître un nouveau type d'ouvrier, l'OS, c'est-à-dire un ouvrier spécialisé sans qualification particulière, plus communément appelé ouvrier à tout faire que l'on paye moins. En général, ce type d'emploi intéresse les ruraux récemment arrivés en ville, ou encore les étrangers. Mais ces professions qui ne nécessitent pas de qualification particulière prennent le dessus sur les ouvriers spécialisés, et le savoir-faire artisanal se perd. [...]
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