Dans quelle mesure le Concordat permet-il un retour de l'Eglise catholique dans le droit français ? En quoi ce retour est-il bénéfique à l'autorité papale ? Quelles en sont les limites ?
En outre, ces limites ne sont-elles pas le signe évident d'une instrumentalisation de l'Eglise catholique par le droit et pour l'Etat Français ? Cette instrumentalisation sert-t-elle le renforcement de l'Etat ?
[...] Conclusion Avec le Concordat de 1801, Bonaparte concède à Rome l'évidence que la France est catholique. Néanmoins, cette reconnaissance ne témoigne d'aucune soumission à l'autorité papale. Il convient d'interpréter cette concession à l'aune de la volonté Consulaire de mettre en place un Etat rationnellement organisé. L'unique moyen de mettre en place cet état est de diffuser l'autorité de l'Etat, et pour ce faire l'église constitue un auxiliaire, voire un relais considérable. Ainsi, il est évident que Bonaparte assure un regain d'autorité papale sur l'Eglise catholique française, et marque, en conséquence, la fin de l'Eglise Gallicane. [...]
[...] Bibliographie Dominique Le Tourneau, l'Eglise et l'Etat en France, PUF Que sais-je ? Jean Baubérot, Histoire de la laïcité française, PUF Que sais-je ? Jean-Jacques Chevallier, Histoire des institutions et des régimes politiques de la France de 1789 à 1958, Armand Colin. Jacques Le Goff et René Rémond, Histoire de la France religieuse, tome Seuil. Encyclopédie Universalis, Le Concordat de 1801. [...]
[...] Le concordat de 1801 permet de faire accepter aux catholiques l'héritage révolutionnaire. Elément indéniable de pacification, le concordat restitue à l'Eglise catholique une place importante en France sans pour autant lui donner la place qu'elle occupait sous l'Ancien Régime. Dans quelle mesure le Concordat permet-il un retour de l'Eglise catholique dans le droit français ? En quoi ce retour est-il bénéfique à l'autorité papale ? Quelles en sont les limites ? En outre, ces limites ne sont-elles pas le signe évident d'une instrumentalisation de l'Eglise catholique par le droit et pour l'Etat Français ? [...]
[...] Le Concordat de 1801 et les articles organiques Introduction La Révolution française marque la fin du cléricalisme. D'abord en 1791 avec la Constitution civile du clergé, qui fidèle à la tradition gallicane française, subordonne le pouvoir spirituel au pouvoir temporel de la nation, désormais constituée et souveraine. Ensuite 1794, conformément à l'esprit du siècle vient confirmer ce mouvement émancipatoire de l'Etat car la Convention Thermidorienne, en promulguant la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, retire à l'Eglise tout le poids qu'elle pouvait avoir dans la conduite des affaires temporelles, en lui assignant comme unique tâche, la conduite spirituelle de ses fidèles, et uniquement de ses fidèles. [...]
[...] Le Concordat entérine ce renoncement (article 13). Cette première étape permet au consulat d'imprimer sa volonté de cohésion nationale, sa volonté d'étendre la souveraineté nationale sur le territoire français, et sa volonté d'assurer la paix civile. C . Et le renforcement de l'Etat Le catéchisme unique (article organique 39) sert la volonté de cohésion nationale, il permet de diffuser auprès de chaque français le Domine, salvos fac Consules (article 8 du Concordat). Propagation de l'Etat dans l'esprit des français via l'Eglise. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture