Les concessions étrangères en Chine sont des territoires chinois sous contrôle étranger aux XIXe et XXe siècles bien qu'ils ne soient octroyés que par un bail perpétuel. Le régime des concessions en Chine a été réglementé par le traité de Nankin du 29 août 1842, le traité de la rivière Bogue, le 8 octobre 1843, celui de Tianjin (Tientsin) (juin 1858) et divers traités bilatéraux avec les pays concernés.
Ces traités sont appelés traités inégaux par les Chinois, car souvent furent signés sous la contrainte. En France, on parle aussi parfois de la politique de la canonière.
[...] A cette occasion la couronne britannique réussit à se voir concéder de nombreux privilèges (Concession de Hong-Kong, ouverture de différents ports au commerce, etc . A ce traité s'ajoute celui de Bogue d'octobre 1843 qui octroie une concession à la Grande Bretagne à Shanghai. La concession britannique a vu le jour en 1845, avec la signature des Land Regulations qui réglementent l'acquisition des terrains et immeubles : moyennant dédommagement versé aux propriétaires chinois, les étrangers pourront conclure des baux perpétuels. Le traité garantit également des privilèges d'extraterritorialité aux sujets Britanniques et une clause de la nation la plus favorisée(1) au Royaume-Uni. [...]
[...] On peut considérer que le développement d'un prolétariat et d'une bourgeoisie chinoise par le vecteur de ces concessions étrangères n'est pas étranger aux changements politiques (communisme par exemple). Ou encore on peut considérer que les pressions impérialistes occidentales et plus encore japonaises ne sont pas étrangères au développement du nationalisme chinois incarné par Tchan Kai Tchek. On voit bien que les concessions sont encore une forme du colonialisme, une forme différente du protectorat et de la colonie mais qui donne lieu à une exploitation d'un pays par un autre et à une perte de souveraineté du premier à la faveur du second. [...]
[...] Les premières semaines du conflit prend lieu dans les rues de Shanghai mises à feu et à sang ainsi que dans le ciel. L'armée de l'air chinoise est décimée et le Japon en profite pour débarquer ses troupes à partir du 23 août. Le 5 novembre les troupes chinoises sont vaincues et se replient sur Nankin. A partir de cette date l'Empire japonais laisse des troupes nombreuses stationner dans la ville. La guerre frappe à la porte de l'Europe et du Monde, la fin des concessions étrangères de Shanghai est proche. [...]
[...] Les puissances concessionnaires jouèrent un rôle important dans cette médiation défavorable à la Chine du Guomintang soucieuses qu'elles étaient de protéger leurs intérêts. De plus cette paix ne devait être que de courte durée puisque un scénario similaire devait se jouer quelques années plus tard, signant les débuts de la Seconde Guerre Mondiale pour de nombreux historiens, et mettant fin au régime des concessions étrangères. B)La bataille de Shanghai (1937) La bataille de Shanghai se place dans le cadre de cadre de la seconde guerre sino-japonaise (19371945) et dans le cadre plus large de la seconde guerre mondiale. [...]
[...] Ironie du sort, les colonisateurs sont traités en colonisés. Rapidement les citoyens Européens et Américains sont internés dans le camps de travail de Lunghua dont les survivants ne sortiront qu'à la fin de 1945. Le cas de la concession française est un peu différente puisque vaincue par l'allié allemand du Japon depuis 1940 la France continue d'administrer sa concession jusqu'au 30 juillet 1943. A cette date l'État français, par l'intermédiaire du Consul Roland de la Margerie remet les clefs au maire de Shanghai. [...]
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