Dans le premier ouvrage, Un jury pour la révolution, Godechot retrace en fait l'historiographie de la Révolution française à partir de l'époque révolutionnaire elle-même jusqu'à la génération de la Troisième République représentée par Albert Mathiez et Georges Lefebvre. Il s'agit donc d'une critique historiographique de la révolution et non d'une étude du concept de révolution, bien que le titre de certains chapitres pourraient le laisser croire (...)
[...] Il existe en effet de nombreux historiens, qui collaborent avec leurs confrères et qui travaillent parfois de la même manière qu'eux. Il serait même légitime de se poser la question de savoir si le problème des relations entre les deux sciences n'est pas plutôt, à l'heure actuelle, le fruit des sciences sociales, dont de nombreux représentants, aujourd'hui encore, ne veulent entendre prononcer le mot histoire. Cela dépasse le cadre de cette étude, mais pourrait parfaitement en être le thème d'une autre. [...]
[...] Contribution très importante qui essaye d'expliciter une méthode dans le but de convaincre les historiens réticents de l'utilité des schématisations en histoire. L'auteur explique notamment comment doit se faire “l'application” des modèles des sciences sociales à l'histoire. WRIGTH MILLS, C., L'imagination sociologique, trad. de l'américain par Pierre Clinquart. Paris: Maspero p. Le chapitre huit intitulé rôle de l'histoire” rappelle au sociologue l'importance et la nécessité de l'histoire pour sa profession. Bibliographie concernant le concept de révolution DAVIES, James C., Toward a Theory of Revolution, in American Sociological Review, vol. XXVII pp. 1-19. GODECHOT, Jacques, Les révolutions (1770-1799). [...]
[...] L'historien traverse alors une frontière entre deux disciplines, et devient, le temps d'une recherche, sociologue ou politologue. Si l'historien le fait, c'est qu'il a compris la richesse de la méthode dans l'étude du phénomène révolutionnaire et qu'il estime qu'il n'existe aucune théorie valable pour son objet d'étude. Dans le cas contraire, il pourra simplement appliquer une théorie existante à son cas pratique. Cette discussion pourrait se conclure comme le fait Stuart Hughes: so the imaginary debate with the social scientist may be provisionally settled in the following fashion: since history has no generalizations of its own -since the only specifically historical category is that of time sequence- it must necessarily borrow its intellectual rationale from elsewhere.”(14)[32] BIBLIOGRAPHIE Bibliographie concernant les relations entre l'histoire et les sciences sociales BRAUDEL, Fernand, Histoire et sociologie, in Traité de Sociologie, publié par G. [...]
[...] Paris: PUF ère éd. 1963) p. GODECHOT, Jacques, Un jury pour la révolution. Paris: Robert Laffont p. GOTTSCHALK, Louis, Causes of Revolution, in The American Journal of Sociology, vol. L pp. 1-8. HOBSBAWM, Eric, Revolution, in R. Porter et M. Teich, Revolution in History. [...]
[...] cit., p. 32. [...]
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