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L'expression "Trente Glorieuses" est due à l'économiste Jean Fourastié. Elle caractérise les trois décennies (1945 – 1975) qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Cette expression, formulée a posteriori par Fourastié dans un ouvrage intitulé Trente Glorieuses (paru en 1979), est en effet justifiée par l'exceptionnelle croissance économique et les mutations sociales considérables qu'a connues la France durant cette période.
[...] Le concept des Trente Glorieuses L'expression « Trente Glorieuses » est due à l'économiste Jean Fourastié. Elle caractérise les trois décennies (1945 – 1975) qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Cette expression, formulée a posteriori par Fourastié dans un ouvrage intitulé Trente Glorieuses (paru en 1979), est en effet justifiée par l'exceptionnelle croissance économique et les mutations sociales considérables qu'a connues la France durant cette période. I. Une France en reconstruction qui s'installe progressivement dans la croissance A – 1950 : Sortir de la guerre et reconstruire, le rôle de l'État. [...]
[...] Cette France nouvelle qui est née, puissance renforcée à de nombreux niveaux, va être ainsi dotée d'une structure nouvelle, essentielle pour faire face aux nombreuses turbulences de la période suivante. En effet, dès octobre 1973, avec le premier choc pétrolier, la France découvre ses faiblesses, elle fait l'expérience de sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur. Ce premier choc marque clairement la fin de la période des Trente Glorieuses, et avec elle la fin de la prospérité. Les difficultés rencontrées par la suite vont alimenter le « mythe » des Trente Glorieuses. [...]
[...] La France va connaître une forte hausse de la productivité du travail, suscitée par la hausse du niveau d'éducation, par l'innovation technique qui est dynamique durant la période. Mais c'est aussi l'émergence de nouveaux modes d'organisation du travail, avec l'essor du fordisme en France, qui va permettre ces mutations décisives du secteur industriel. Le secteur agricole évolue lui aussi. Entre 1946 et 74, la production agricole double. Cette performance est due à l'augmentation de la productivité, liée à la modernisation des structures de production agricole. Jusqu'en 1950, ces structures sont archaïques, mais l'action de l'État dans le secteur va permettre le lancement de la « seconde révolution agricole ». [...]
[...] La société qui émerge au cours des Trente Glorieuses est urbaine et industrielle. La pénurie de logements de 1945 fait de la construction de logements une priorité pour l'État. À partir de 1950, il va financer la construction de nombreuses HLM. Le groupe social des ouvriers est le plus important sur le plan numérique, avec un maximum historique en 1975 millions d'ouvriers). Le mode de vie des Français a aussi beaucoup changé : les Trente Glorieuses sont l'avènement de la société de consommation, avec l'apparition de supermarchés en France, l'équipement des ménages en appareils électroménagers, en télévisions et automobiles. [...]
[...] Cependant, l'inflation reste problématique et la reconstruction n'a permis à la France que de retrouver son visage de 1939 : les petites entreprises sont majoritaires, avec une productivité faible, et une main-d'œuvre peu qualifiée. II – 1973 : une France prospère en pleine mutation A. Une croissance forte et régulière : le « miracle économique » français Entre 1950 et 1960, la croissance française, de l'ordre de par an, est durablement forte et ne connaît pas de crise. À partir de 1960, la croissance s'accélère encore, elle est alors de l'ordre de par an entre 1960 et 1973. [...]
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