Cet exposé cherche à éclaircir les conditions qui ont présidé à l'accord du compromis austro-hongrois en 1867. Qu'est-ce que ce compromis ? Qu'est-ce que cela doit régler ? Ce compromis a-t-il réussi ou n'est-ce qu'un demi succès ?
Dans quelle mesure le Compromis répond-il aux attentes et besoins de l'Empire d'Autriche ?
Pour y répondre, nous évoquerons tout d'abord les raisons et les origines du compromis ; avant d'observer ce qu'a changé ce Compromis ; et enfin, nous en étudierons sa portée.
[...] Enfin, la Hongrie se dote d'une véritable constitution en décembre 1867. Certes, le compromis marque l'indépendance de la Hongrie, mais celle-ci ne se sépare pas pour autant de l'Empire pour autant. En effet, elle est liée à lui par une union personnelle, c'est le dualisme. B. Mais la Hongrie reste unie à l'Empire par une union personnelle : le dualisme une union personnelle lie les deux Etats De fait, l'union entre la Cisleithanie et la Transleithanie repose en grande partie sur la personne de l'Empereur. [...]
[...] La portée du compromis A. Le compromis renforce le statut de la grande puissance de l'Autriche et répond aux aspirations libérales L'alliance avec la Hongrie permet de pallier à la défaite de 1866 De fait, l'alliance à la Hongrie permet d'assurer ses arrières en cas de nouveaux conflits, notamment avec le plus en plus puissant voisin : la Prusse. En outre, chassé d'Allemagne et d'Italie, l'Autriche doit se rabattre sur les Balkans où elle rencontre les intérêts russes. Elle ne peut affronter l'impérialisme russe sans le concours des Hongrois qui ont une forte influence dans la région. [...]
[...] Ce régime néo-absolutiste dit système de Bach du nom du ministre de l'Intérieur dominant alors le gouvernement, reste en vigueur jusqu'en 1859. Il est encore plus centralisateur que le système de Metternich. Dès lors, en 1848 rien ne semble présager du besoin, huit ans après, de l'Empire d'Autriche de s'allier plus fermement à la Hongrie. En effet, l'Autriche n'a jamais pris réellement en compte le mouvement national hongrois alors qu'il existe déjà des revendications depuis le début du XIXe siècle. [...]
[...] Le contenu de l'accord A. L'autonomie de la Hongrie La séparation autour de la Leitha Le compromis austro-hongrois de 1867 est l'accord conclu le 8 février 1867 entre Beust, alors ministre des Affaires étrangères d'Autriche, et les représentants hongrois Deak et Andrassy. Cet accord sépare l'Empire d'Autriche en deux entités indépendantes mais liées entre elles de part et d'autre du fleuve la Leitha. Ce cours d'eau donne d'ailleurs le nom aux deux parties du nouvel Empire : la Transleithanie (la Hongrie) et la Cisleithanie (l'Autriche) (voir la carte : L'Autriche-Hongrie après le compromis de 1867). [...]
[...] Les minorités de Transleithanie autres que hongroises composant 55% du total de la population ne sont représentées que dans une proportion de au Parlement de Budapest. Le Reichrat viennois utilise également le même système électoral. Enfin, les pouvoirs de l'Empereur sont restés très importants. Par l'article 14 de la Constitution autrichienne, il pouvait gouverner au moyen d'ordonnances d'urgence. Il garde aussi des prérogatives dans les affaires pragmatiques telles la diplomatie, les finances et la défense. Le compromis austro-hongrois de 1867 s'avère donc être une nécessité pour la Monarchie, pour lui permettre de garder l'intégrité de son Empire et d'envisager de l'étendre. [...]
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