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Je suis frappé des similitudes qui existent entre la vision évolutive de la résistance et la mémoire de la Shoah…
En effet après 1945 et jusqu'aux travaux de Paxton la mémoire de la Shoah et le phénomène du génocide des juifs étaient très peu présent… Dans les mémoires du général de Gaulle, comme dans celle de Churchill la question est à peine traitée… Ce n'est pas un sujet y compris dans les rescapés des camps, c'est le mutisme…
[...] ) et que seule la Shoah à droit à un traitement de faveur Cette situation devrait préoccupé les chercheurs et les politiciens n'existe-t-il pas une autre façon peut être plus moderne de poser le problème et la spécificité de la Shoah De la même façon la mémoire de la résistance d'abord magnifié par le mythe Gaulliste en parfait accord avec le Pcf jusqu'à peu prêt la mort du général De Gaulle en 1970 la France est résistance dans l'âme et les collaborateurs une minorité .Après cette date on passe rapidement à une France veule et collaborationniste et tous les mythes sont écornés compris Jean Moulin). Cela passe par le film de Marcel Ophuls le chagrin et la pitié en 1971, en passant par la nouvelle vision des historiens, bref tout y passe. [...]
[...] Et bien au-delà des clivages traditionnels certains choisiront le bon comme le mauvais camp L'histoire jugera plus tard par delà le jugement des hommes Pour conclure On peut donc remarquer ce chemin parallèle (mais c'est sans doute logique) entre le regard sur la résistance et le regard sur la Shoah Sans doute les éléments qui paraissaient importants au cours d'un moment donné (par exemple le drame des prisonniers, ou les déportés résistants) paraissaient plus importants (ou autant) que le drame des Juifs ou Tziganes exterminés Parfois l'histoire fluctue, évoluent Est bien est ce mal . Cela évolue et il n'y a à pas de jugement moral à donner. [...]
[...] Chirac avait 12 ans à la libération, Sarkozy et Hollande sont d'une autre époque ils n'ont connu aucune guerre (même la guerre d'Algérie ils étaient enfants). Rappel historique sur les Français pendant la guerre : Les historiens ont assez de nuance et de recul pour savoir qu'aucune de ces deux visions n'est la vérité Les Français n'étaient ni (pour la majorité des héros) ni pour la majorité (des collabos serviles des nazis) . Une immense majorité était attentiste (un peu comme l'ancien président Pompidou ou le philosophe Jean Paul Sartre) Certes ils n'aimaient pas les Allemands, certes ils devaient être vaguement maréchalistes au début, ils vivaient la vie au quotidien (et c'était dur) A côté d'eux pouvaient avoir les vichysto résistants (qui seront plus ou moins lié à Vichy au début et deviendront ensuite des résistants courageux à partir de 1942/1943 cela variera) .Ceux qu'on appelle selon l'historien Simon Epstein les mal commencés, bien arrivés Parmi les personnalités célèbres ont pourra cité certains Premiers ministres du général de Gaulle comme Michel Debré (au Conseil d'État avant de rallié la résistance), Maurice Couve de Murville (haut fonctionnaire qui passera ensuite en1943 par la résistance Giraudiste puis gaulliste), Antoine Pinay (titulaire de la Francisque), et surtout le cas emblématique de François Mitterrand (d'abord prisonnier jusqu'en décembre 1941, évadé, puis vichyste en 1942 et titulaire de la francisque, qui sera solidaire des prisonniers, avant de devenir à partir de janvier 1943 un authentique résistant) . [...]
[...] Il semble avoir un réel désir de donner l'image d'une France Vichyste et complice du nazisme Ainsi si tous les présidents (de la IVème république) en passant par le général De Gaulle, Pompidou, Giscard, et Mitterrand ont toujours refusé de dire que la France est coupable de complicité de crimes contre l'humanité avec la Shoah tout change à partir de Juillet 1995 avec Jacques Chirac Ce dernier dit au Vel d'Hiv que la France ce jour là c'est rendu complice du génocide (depuis Sarkozy et Hollande ont repris en gros cette thèse) . Sans doute une question de génération ? [...]
[...] Bien sûr des gens d'extrême droite ont aussi des liens avec Vichy Des cagoulards type Darnand, Menetrel, Deloncle Une petite minorité de résistants de la première heure Et bien sûr des gens de gauche seront de grands résistants Les radicaux comme Jean Moulin et Mendès France, les socialistes Daniel Meyer, Gaston Defferre, Jean Pierre Bloch et les communistes comme Georges Guingoui ou le colonel Fabien . La démocratie chrétienne aura aussi ses résistants On peut citer un Georges Bidault (qui remplacer Moulin au Cnr), François de Menthon Mais ont peut remarquer que des gens se réclamant de Charles Maurras (cagoulard ou action Française) ont parfois choisi le mauvais camp, mais parfois aussi le bon On est frappé de voir des grands résistants (et de la première heure) parmi les anciens camelots du roi Ainsi de Rémy, d'Estienne d'Orves, de Mesmer, de Griotteray, de Daniel Cordier, de Maurice Duclos (lui Cagoulard), d'Astier de la Vigerie . [...]
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