Du 21 au 27 mai 1871 eut lieu à Paris la « Semaine Sanglante », point final de l'insurrection armée que fut la Commune et point d'orgue de l'année terrible. Rapidement devenue, en raison même de la brutalité de la répression qui y mit fin, une référence mythique du mouvement socialiste. La Commune a cependant été un mouvement complexe mêlant le souvenir de la Révolution française, les espérances socialistes et le contexte du siège de Paris par l'armée prussienne après la chute du Second Empire (...)
[...] La Commune de Paris : Aurore ou Crépuscule ? Introduction : Du 21 au 27 mai 1871 eut lieu à Paris la Semaine Sanglante point final de l'insurrection armée que fut la Commune et point d'orgue de l'année terrible. Rapidement devenue, en raison même de la brutalité de la répression qui y mit fin, une référence mythique du mouvement socialiste. La Commune a cependant été un mouvement complexe mêlant le souvenir de la Révolution française, les espérances socialistes et le contexte du siège de Paris par l'armée prussienne après la chute du Second Empire. [...]
[...] Karl Marx, d'abord hostile à la Commune, dans laquelle il ne voit que les discussions stériles d'une insurrection dominée par les Jacobins et les Proudhoniens, se rallie au mouvement au moment de la Semaine Sanglante. En guise d'oraison funèbre, il salue dans la Commune la première r évolution prolétarienne des temps modernes. La lecture marxiste de la Commune met en évidence ses caractéristiques de luttes des classes, perceptibles à travers les discours et les mesures prises par le Gouvernement Central. B. L'héritage symbolique de la Commune Officiellement, les Prussiens sont rentrés, mais ils se placent au pied de Versailles. [...]
[...] Conclusion : Jacques Rougerie conclut ses travaux en affirmant que la Commune fut bien le crépuscule des révolutions du XIXe siècle. Ancien communard, Jules Vallès écrivait au Président de la république Jules Grévy, lors de l'Armistice de l'été 1879 : La République était morte et roulait à terre si nous ne l'avions callée avec la crosse de nos fusils d'insurgés ; peut- être peut-on répondre à la question d'une façon un peu décalée en disant que la Commune fut aussi l'Aurore blême de la République. [...]
[...] Des mesures sociales furent prises : réquisitions des logements vacants au profit de ceux qui ont perdu le leur ; le 21 mars, la restitution gratuite des objets engagés par les plus pauvres au Mont De Piété ; le 27 avril, la suppression des amendes sur le lieu de travail ; la suppression des retenues sur salaire ; l'organisation des subsistances (cantines, mutuelles ) avec des commissions et un service dans les mairies (il n'y a aucune disette au cours du 2ème siège) ; la suppression du travail de nuit chez les boulangers ; les bureaux de placement sont remplacés dans chaque arrondissement par des bourses de travail ; la remise aux ouvriers des ateliers abandonnés par leurs propriétaires ; l'organisation des coopératives ouvrières ; faire payer les riches avec un décret de taxation des Compagnies De Chemins De Fer ; la séparation des églises et de l'Etat et la laïcité de l'enseignement ; la suppression de l'armée permanente Ces mesures sociales, ainsi que la radicalisation du mouvement ne doivent pas faire oublier que la Commune cherchait à accomplir une seconde Révolution Française. III. Accomplir la Révolution française A. La référence à la Révolution Française La Commune est un mouvement révolutionnaire de type jacobin (refouler l'ennemi) et de défense du régime (république proclamée le 4 septembre). Mais il n'y a pas de programme révolutionnaire au départ 250 canons sont stockés sur les hauteurs de Belleville. Les parisiens les considéraient comme les leurs. [...]
[...] La lutte de la République Les idées politiques défendues lors de la Commune étaient d'abord des idées républicaines. La commune représente une certaine forme de la République démocratique et sociale voulant dépasser le simple régime libéral et parlementaire. Elle proclame les principes de l'instruction gratuite, laïque te obligatoire, la séparation de l'Eglise et de l'Etat dans un programme décentralisateur national d'inspiration proudhonienne, l'élection au suffrage universel. Aucun idéal socialiste ici, mais plutôt celui que défendent par la suite les Radicaux et le peuple de Paris, fidèle au radicalisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture