Commerce en Méditerranée, impérialismes économiques, jeunes Etats méditerranéens, XIXe siècle, Etats-Unis, Angleterre
La Méditerranée, espace d'échanges entre ses peuples riverains, espace de transit depuis l'origine… et qui a attiré bien des convoitises du Nord, du Sud, de l'Est.
A l'aube du XIXe siècle, c'est un ordre nouveau qui s'instaure : l'Empire espagnol est absent de la scène économique, l'EO subsiste tant bien que mal. De nouvelles puissances commerciales se dégagent, l'Angleterre – extérieure à la Méditerranée – à leur tête. Le XIXe siècle est sans aucun doute un moment de transition essentiel dans l'histoire de la Méditerranée : transition qui opère le passage au monde « moderne », tel que nous le connaissons encore aujourd'hui.
[...] New York supplante Londres et devient la première place financière du monde. La Seconde Guerre mondiale ne vient que confirmer cette puissance montante, qui se pose rapidement comme le poids décisif du conflit, et le passage obligé pour la reconstruction politique et économique de l‘Europe, et alors que les Etats-Unis ont pris définitivement pied en Méditerranée. L'émancipation des jeunes Etats méditerranéens Les deux guerres favorisent la montée des nationalismes : c'est le début de la décolonisation et la fin de l'empire commercial de l'Europe en Méditerranée. [...]
[...] En quoi le commerce est-il un enjeu principal qui dicte les rapports de force dans la Méditerranée du XIXe siècle ? I Des impérialismes économiques L'inversion des rapports économiques en faveur de l'Europe Dès le début du lent déclin de l'Empire ottoman, à la fin du XVIIIe siècle, apparaît une nouvelle donne économique et commerciale : les futures puissances conquièrent le marché ottoman. Se profile déjà le modèle commercial du XIXe siècle : produits manufacturés (draps, produits métallurgiques, ) européens sont exportés vers l'Empire Ottoman, en échange de matières brutes (coton, laine, soie, En conséquence, les ports méditerranéens d'Europe occidentale prennent leur essor, comme Marseille. [...]
[...] Les spéculations agricoles se développent en liaison avec les besoins européens : coton en Egypte, tabac en Turquie, ver à soie au Liban. Les capitaux européens pénètrent des secteurs économiques essentiels (chemins de fer, banques, manufactures, gestion des services publics, et déjà le pétrole). Dès lors, le commerce est l'illustration des inégalités qui se mettent en place : les produits manufacturés quittent l'Europe pour l'Empire ottoman, qui lui fournit en retour les matières premières. Les échanges commerciaux font de la Méditerranée un espace hiérarchisé, aux dépens de l'Empire ottoman. [...]
[...] Dès lors, l'Egypte, comme tout l'Empire ottoman, s'engage dans la spirale infernale des emprunts impossibles à rembourser. Les ressources suffisantes font défaut. Ces emprunts conduisent inéluctablement à la tutelle européenne. Avec l'ouverture de l'isthme de Suez, la Méditerranée entre dans un système mondial d'échanges, une zone majeure de transit. Le Canal de Suez devient un symbole de la présence européenne. C'est finalement un succès. En 1882, l'Angleterre occupe l'Egypte. Le canal est international et reste ouvert à tout navire. [...]
[...] Dès 1840, la voie méditerranéenne s'impose face à la Route du Cap. C'est avec Ferdinand de Lesseps qu'il prend un tournant décisif. En 1854, Saïd, fils de Méhémet-Ali et ami de Lesseps, succède à Abbas Pacha. Il accepte le projet de construction du canal. La concession est prévue pour quatre-vingt dix-neuf ans à partir de son ouverture. Le canal sera ouvert au navires de toutes les nations. Le pari de Lesseps se heurte à de nombreuses oppositions mais la souscription est ouverte en 1858. [...]
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