Le texte que nous allons étudier est un extrait du discours de Jules Ferry prononcé le 28 juillet 1885 à la chambre des députés. Il profite d'un débat concernant les crédits à attribuer à Madagascar pour faire l'éloge des bienfaits de la colonisation.
Jules Ferry, fervent opposant au second empire se rapproche de Léon Gambetta et de l'opposition entre 1867 et 1868. Il est membre du gouvernement de défense nationale en 1870 et devient maire de Paris de novembre 1870 à juin 1871. Fervent républicain, il participe au gouvernement des « opportunistes », il fait voter les célèbres lois scolaires de 1881 et 1882, mais il voit son ministère renversé suite à son échec au Tonkin ce qui lui a valu d'être nommé « ferry le tonkinois ». Le gouvernement est aux mains des républicains opportunistes, et lorsqu'il prononce ce discours, il n'en fait plus partie car il fut renversé par Clemenceau 4 mois auparavant. La France commence son expansion coloniale, pour la première fois de son histoire au 19ème siècle. A cet égard, le gouvernement a une véritable politique qui prend de plus en plus d'importance du fait des nombreux avantages que la colonisation peut apporter à la France. Ce désir de conquête n'est pas un phénomène exclusivement français mais bel et bien un mouvement européen qui touche toutes les grandes puissances de ce temps. Cependant il n'existe pas en France, contrairement à d'autres pays, un consensus qui serait en faveur de cette politique coloniale et cela même au sein des partis. De ce fait, l'indécision politique en ce qui concerne l'expansion coloniale se répercute sur la population française qui hésite encore à montrer son engouement pour la colonisation ou la refuser pensant que la revanche sur la Prusse est plus importante.
Le discours de Jules Ferry est divisé en trois parties. Les trois thèmes principaux apparents dans ce texte sont l'économie, le rôle humanitaire et la place de la France en Europe. De la ligne 1 à la ligne 25, Ferry expose son idée. La ligne 25 jusque la ligne 93 il nous explique les raisons économiques, la ligne 94 à la ligne 140 il justifie cette volonté d'expansion coloniale par un devoir de « civiliser » des populations locales et enfin il expose un dernier argument d'ordre « politique et patriotique » de la ligne141 jusqu à la fin de ce discours.
On peut se demander en quoi ce texte est un formidable éloge de l'expansion coloniale et en quoi la colonisation est avant tout un désir ardant d'enrichir la France.
Nous allons suivre l'ordre de ce texte et nous étudierons dans une première partie l'argument de la colonisation par l'économie, dans un second temps nous verrons en quoi la colonisation est un moyen efficace pour « civiliser » les populations locales et enfin nous nous intéresserons à l'analyse de Jules Ferry qui démontre que l'expansion coloniale est un bon moyen pour affirmer la politique extérieure de la France.
[...] Hugo) - les races blanches supérieures ont des droits et des devoirs à l'égard des races inférieures c'est-à-dire civiliser les autochtones pour qu'ils accèdent aux progrès et à l'éducation. Ferry voit donc en la colonisation une œuvre humanitaire et philanthrope de la France. Ferry démontre que la présence des Français dans les colonies entraîne également des obligations vis-à-vis des populations. Il enchaîne lors du débat ensuite sur les répercussions que peut avoir la colonisation sur les politiques étrangère et intérieure de la France. III Les effets politiques de la colonisation Ferry achève son discours en abordant le rôle politique de la colonisation. [...]
[...] La France sera porteuse de progrès pour les nations colonisées .Ceci lui permettra de retrouver son rang européen et mondial. Ferry veut toucher l'opinion publique il veut mobiliser les Français dans ce combat de reconquête Il veut, avec ce discours, créer un réel engouement pour la colonisation et faire patienter les Français dans leur désir de revanche contre l'ennemi prussien. Ce discours fut une véritable réussite pour Ferry puisque la France suit son idée et devient la deuxième puissance coloniale derrière le rival britannique. [...]
[...] Le discours de Jules Ferry est divisé en trois parties. Les trois thèmes principaux apparents dans ce texte sont l'économie, le rôle humanitaire et la place de la France en Europe. De la ligne 1 à la ligne 25, Ferry expose son idée. De la ligne 25 jusqu´à la ligne 93 il nous explique les raisons économiques, de la ligne 94 à la ligne 140, il justifie cette volonté d'expansion coloniale par un devoir de civiliser des populations locales et enfin il expose un dernier argument d'ordre politique et patriotique de la ligne141 jusqu'à la fin de ce discours. [...]
[...] -La France opposée à l'Empire britannique. Il distingue la France de son homologue européenne qui est selon lui davantage garante des nations colonisées 121 droit coutumier) notamment en Afrique équatoriale ou il existe une grande rivalité, dans le bassin du Congo (pour la possession de l'embouchure). Mais également en Asie (conquête du Tonkin fatale à la carrière politique de Ferry) Le fardeau de l'homme blanc Le titre peut sembler, certes, anachronique mais traduit totalement la mentalité des Européens et notamment celle de Ferry qui voit la France civiliser le primate des colonies. [...]
[...] Commentaire d'un texte historique: "Une France grande en toute chose" de Jules Ferry Introduction Le texte que nous allons étudier est un extrait du discours de Jules Ferry prononcé le 28 juillet 1885 à la chambre des députés. Il profite d'un débat concernant les crédits à attribuer à Madagascar pour faire l'éloge des bienfaits de la colonisation. Jules Ferry, fervent opposant au Second Empire se rapproche de Léon Gambetta et de l'opposition entre 1867 et 1868. Il est membre du gouvernement de défense nationale en 1870 et devient maire de Paris de novembre 1870 à juin 1871. [...]
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