Lorsque le procès Pétain commence le 23 juillet 1945, la paix a été signée en Europe depuis le 8 mai mais la guerre continue encore avec le Japon. Pétain s'adresse dans cette déclaration à la France et aux Français. Ce sera sa seule et unique déclaration. Il veut prouver aux Français que son action de collaboration a été nécessaire et qu'il s'est sacrifié pour la France. Il va ainsi essayer de prouver son innocence aux Français par rapport aux actes de trahison qui lui sont reprochés en utilisant trois arguments principaux. Tout d'abord, il va se positionner en tant que victime qui s'est sacrifiée pour son pays, ensuite il montre le rôle de bouclier qu'il a eu envers l'occupant allemand ainsi que le double-jeu qu'il a joué, enfin il prouve ce qu'il a accompli de positif pour les Français et la France : malgré les conditions difficiles, il a bâti une France meilleure et unie
[...] Pendant quatre années, par mon action, j'ai maintenu la France, j'ai assuré aux Français la vie et le pain, j'ai assuré à nos prisonniers le soutien de la nation. (l.31-33) Ici Pétain évoque donc la vie quotidienne des Français et la question des prisonniers ; on ne peut pas dire que ce soit vraiment exact. Les Français ont été sévèrement rationnés, encore plus après 1942 et n'ont pas toujours eu de quoi manger, les conditions de vie étaient très difficiles. [...]
[...] Roosevelt se méfie de de Gaulle et ce n'est qu'en 1944 qu'il reconnaîtra officiellement le gouvernement de de Gaulle pays nouent des relations officielles avec Vichy dont l'URSS et les Etats-Unis. Pour les Français, sa légitimité est toute acquise par le fait qu'il ait été le vainqueur de Verdun, ils ont confiance en lui pour sauver la France. Pétain souligne cette confiance : des millions de Français ( ) qui m'ont accordé leur confiance (l.52). Effectivement, en 1940, la majeure partie de la France lui fait confiance. [...]
[...] Pétain prétend avoir agit sous la contrainte de l'occupant dans le but d'attendre la libération de la France par les Alliés Il utilise largement le champ lexical de la contrainte comme le verbe obliger (l.27 et 28) ou encore contre mon gré, contre mon cœur (l.28-29). La phrase d'une tonalité très dramatique : Chaque jour, le poignard sous la gorge, j'ai lutté contre les exigences de l'ennemi (l. 24-5). Il prétend avoir fait cela pour sauver la France en attendant la libération (l.27-28 et 35-36). [...]
[...] Ils vont donc être utilisés pour participer à l'économie de guerre du Reich. Scapini, un ancien combattant, député d'extrême droite a été chargé de régler la question des prisonniers de guerre. Il va ainsi proposer aux Allemands la transformation des prisonniers de guerre en travailleurs libres, argumentant qu'ils auraient un rendement supérieur. L'idée était déjà en 1940 de placer la France en tant que fournisseur de l'Allemagne pour son économie de guerre et donc de lui assurer une meilleure place dans le futur ordre européen dirigé par l'Allemagne. [...]
[...] La patrie est glorifiée, poussant au nationalisme pour rassembler la France dans l'effort de guerre on invoque le patriotisme et l'unité de la nation. L'Eglise est associée à cette œuvre morale. L'individu doit tout le temps être compris dans le groupe, que ce soit celui du travail, de la famille ou de l'Eglise, Pétain exclut l'individualisme en prônant l'union nationale. Il se veut le symbole d'une tradition qui est celle de la civilisation française et chrétienne (l.54). Sa politique intérieure est celle d'un Etat centralisé, où l'économie est contrôlée. [...]
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