Le texte sur lequel porte l'exposé a été publié dans La Vraie France le 24 février 1885, périodique paru à Lille entre 1869 et 1906 avec le sous-titre Agriculture, Commerce, Industrie, Littérature mais le nom de l'auteur n'est pas mentionné.
Il s'agit du texte n°65. Flandre, Hainaut, Artois (1870-1714) Annales du Centre régional de Documentation Pédagogique de Lille.
La Vraie France est un journal royaliste et monarchiste. C'est Philibert VRAU qui en avait la direction.
L'histoire se passe dans le Nord de la France et plus particulièrement dans la région lilloise. Le titre de ce texte « L'autorité des Patrons vue par l'Association catholique des patrons du Nord » nous pousse à nous interroger sur l'origine et le but de cette association.
En effet, dans quel but a été créée l'Association catholique des patrons du Nord ? Le christianisme a t-il un rôle important à jouer dans les relations entre patrons et ouvriers ? Les patrons devraient-ils être plus proche de leurs ouvriers pour éviter la lutte des classes ?
[...] La Révolution est ennemie de la religion, elle tire parti de tout ce qui affaiblit l'influence de la religion et de l'Eglise. Aussi travaille-t-elle de toutes ses forces à ruiner cette influence. En liant ainsi l'esprit déplorable qu'ils constituaient chez leurs ouvriers à l'affaiblissement des croyances religieuses, les patrons du Nord commettaient la même erreur de jugement que les catholiques du Second Empire. Le mécontentement des ouvriers tenait essentiellement à l'aggravation de leurs conditions de travail et à l'abaissement de leur niveau de vie conséquences du libéralisme. [...]
[...] L'Eglise, toutefois, instruite et dirigée par Jésus-Christ, porte ses vues encore plus haut. Elle propose un ensemble de préceptes plus complet, parce qu'elle ambitionne de resserrer l'union des deux classes jusqu'à les unir l'une à l'autre par les liens d'une véritable amitié. Conclusion Dans une histoire des initiatives multiples et variées mises au point par les catholiques pour améliorer la condition ouvrière au lendemain du drame de la Commune, comme dans une histoire plus générale des idées sociales à la fin du XIXe siècle, l'encyclique Rerum novarum occupe une place importante. [...]
[...] B / Le socialisme et le rôle de l'église vue par l'encyclique du pape Léon XIII du 15 mai 1891 : Rerum novarum D'une importance exceptionnelle dans l'histoire du catholicisme social, l'encyclique reste pendant de nombreuses années la charte des travailleurs chrétiens. Les socialistes proposent un remède pire que le mal : la suppression de la propriété privée. Pour guérir ce mal, les socialistes poussent à la haine jalouse des pauvres contre les riches. Ils prétendent que toute propriété de biens privés doit être supprimée, que les biens de chacun doivent être communs à tous. [...]
[...] Jusqu'en 1884, les résultats obtenus par les quelques patrons que groupent Lille FERON-VRAU et le P. MARQUIGNY, et à Tourcoing l'abbé FICHAUX, apparaissent singulièrement limités et sans grande portée sociale. En l'absence, il est vrai, de toute législation du travail et par suite de l'interdiction qui frappe toute tentative d'association sur le plan strictement professionnel, l'action social des individus ne peut encore s'exercer légalement que dans le domaine de l'entraide, de la mutualité ou de la bienfaisance. Sur le plan professionnel, l'action sociale des patrons du Nord s'est limitée, pendant de nombreuses années, à une œuvre de moralisation qui prend sa source dans l'esprit de foi des industriels chrétiens. [...]
[...] N'ayant pas aperçu les causes du mal, les patrons catholiques se bornent à en conjurer les effets. Les œuvres de bienfaisance de multiplient, sous le patronage des saints, mais il n'est pas question de justice : les obligations du patron se tirent du devoir plus général de l'aumône et de la charité. L'année 1870 amorce une étape importante : sous l'influence des Congrès de l'Union des Œuvres qu'anime Mgr DE SEGUR et plus encore sous l'impulsion de l'œuvre des Cercles d'Albert de MUN et de LA TOUR DU PIN, dont l'histoire est du reste inséparable de celle des patrons du Nord, apparaît une doctrine nouvelle pour l'époque, celle du patron qui se fait une obligation morale de se comporter envers ses ouvriers comme un père de famille à l'égard de ses enfants Progressivement, le patron prend une vue plus exacte de l'appauvrissement général de la classe ouvrière et recherche beaucoup plus les causes du phénomène que ses conséquences. [...]
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