Commentaire d'Histoire réalisé à partir d'un ensemble de documents sur les accords de Munich.
[...] La France profite ainsi du répit accordé par ces derniers pour renforcer son armement. Toutefois, en 1941, Churchill, alors Premier ministre, affirme que le Royaume-Uni a encore besoin de temps pour s'armer et faire face à l'Allemagne. Il faut pourtant se demander si ce répit leur a été réellement favorable puisque l'Allemagne de 1941 est bien mieux armée que celle de 1938. Il semble ainsi que la France et le Royaume- Uni aient surestimé la puissance militaire de l'Allemagne en 1938 et le danger que l'Allemagne représente. [...]
[...] Depuis 1918, date de la proclamation de la république tchèque, les Tchèques et les minorités allemandes vivant en Tchécoslovaquie s'opposent. Les tensions entre les deux ne font que s'accroître dans les années 1930. La crise est à son apogée quand Hitler annexe l'Autriche en 1938. Il réclame alors dès le mois de septembre de la même année le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes pour les Allemands vivants dans la région des Sudètes, située en Tchécoslovaquie. Hitler réclame par là le rattachement des Sudètes à l'Allemagne pour le 1er octobre sous la menace d'une offensive allemande. [...]
[...] L'Allemagne, le Royaume-Uni et la France se préparent à un conflit malgré les faiblesses militaires de chacun. Chamberlain demande alors à Mussolini d'intervenir et de persuader Hitler à négocier. Les représentants de l'Allemagne, l'Italie, la France et le Royaume-Uni se rencontrent ainsi à Munich, le 29 septembre 1938, pour apaiser les tensions. Ils signent les accords de Munich et permettent ainsi à Hitler d'annexer la Tchécoslovaquie, en échange de promesses de paix. La France et le Royaume- Uni sont bien conscients qu'avec la signature des accords de Munich, un conflit armé a été évité. [...]
[...] Les accords de Munich semblent ainsi avoir préservé l'Europe et la paix. Toutefois, cela n'est qu'illusoire car ils ont en réalité discrédité la France et le Royaume-Uni et permis à l'Allemagne de renforcer sa puissance militaire et son prestige, ce qui aurait pu être évité en refusant de céder à Hitler. En signant les accords de Munich, la France permet ainsi à Hitler de s'emparer des Sudètes et de redessiner à sa guise les frontières de la Tchécoslovaquie alors qu'elle avait signé un accord, dans lequel la France s'engageait à garantir le maintien et la préservation des frontières de son alliée. [...]
[...] Les accords signés, abandonnant ainsi la Tchécoslovaquie à Hitler, les représentants de la France et du Royaume-Uni quittent Munich. Alors que Daladier pensait être accueilli par une population en colère face à l'abandon de la Tchécoslovaquie, il fait face à une foule bienveillante et est acclamé pour avoir sauvé la paix. Chamberlain, à son arrivée à Londres, est également accueilli comme le garant de la paix européenne. Les populations françaises et britanniques sont ainsi satisfaites du dénouement de la crise. [...]
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