Commentaire de l'édit de Tolérance du despote éclairé Joseph II daté du 20 octobre 1781. Ce commentaire donne la définition du joséphisme, de sa tolérance vis à vis des religions, et des nouvelles applications des cultes religieux.
[...] Depuis 1732, les protestants étaient exclus de tous les postes officiels. L'application du culte religieux est totalement bouleversée par ces réformes. Ces décisions furent bien accueillies par les communautés juives de Bohème et d'Autriche, mais les juifs orthodoxes de Galicie montrèrent moins d'enthousiasme. Bien entendu, des réactions antisémites apparurent dans la population chrétienne, et beaucoup de catholique pensaient que la tolérance allait trop loin. Soucieux de promouvoir des réformes plus radicales que celles de sa mère, sans doute l'échec final de joseph II s'explique par son incapacité à en assumer les conséquences, dans la mesure où il semble être plus doué pour l'action immédiate que pour la gestion à long termes. [...]
[...] Cette tolérance religieuse est l'exemple le plus frappant de la philosophie du souverain autrichien ; du joséphisme .Le Joséphisme est le nom donné aux réformes économiques et religieuses entreprises par l'empereur. C'est une pratique absolutiste et administrative visant la constitution d'une Eglise autrichienne soumise à l'Etat, et non plus au pape, et qui devait se contenir au seul domaine spirituel, prédiction de l'évangile. Les principes du joséphisme sont avant tout ceux d'un despote éclairé. Le despotisme éclairé est une forme de gouvernement dans lequel le souverain absolu tente de mettre en application certaines idées libérales et progressives des lumières. [...]
[...] Le joséphisme tolère donc de nombreuses religions, et par la même occasion réduit le pouvoir pontificale. b. Une religion dominante. Certaines encyclopédies interactives définissent le joséphisme comme une religion, si l'on s'appuie sur cette définition, il s'agirait bien entendu d'une confession catholique. Car malgré la politique de subordination du joséphisme, l'Eglise catholique reste privilégiée. Elle conservait son statut de religion dominante. Il est décrit lignes 8 et 9 que ses manifestations n'avaient pas à se restreindre dans la clôture de ses édifices : religion catholique jouira seule du privilège de l'exercice publique de son culte. [...]
[...] Kaunitz demandait une vraie patente de tolérance, mais Marie Thérèse mourut sans avoir franchi le pas. Quant aux orthodoxes, Marie Thérèse avait cherché leur rattachement à l'église romaine, dont ils étaient proche par la doctrine, la foi en l'eucharistie, le culte de la vierge, mais éloigné par les liturgies et davantage par des querelles plus passionnées que profonde entre Rome et Byzance. Ainsi des églises uniates, catholiques de rites grec, étaient apparu dans la monarchie. Joseph II et son entourage demeuraient parfaitement indifférents à l'oecuménisme comme à la réconciliation de la catholicité. [...]
[...] Et que même si il cherche à réduire l'influence pontificale pour une meilleure centralisation de son pouvoir ; il laisse malgré tout, la religion catholique largement dominante. L'Autriche reste chrétienne. Joseph II sauvegarde la position privilégie de l'Eglise catholique. La liberté religieuse de la population protestante reste limitée : on ne peut construire leurs églises que dans une commune avec au moins 100 familles de cette confession. Le joséphisme conserve donc la religion catholique comme dominante, mais sa grande nouveauté est qu'il tolère certaines religions. [...]
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