Au cours des 2e et 3e siècles, on observe une floraison d'ouvrages apparentés, une floraison d'Actes des apôtres . Dans ce cas précis, nous nous concentrerons sur les Actes d'André. En faisant la lecture de ces actes, nous pouvons nous poser une question : quelle est l'implication de la rhétorique dans les Actes d'André ? Afin de répondre à cette question, nous devons concentrer notre argumentation sur trois points précis : une mise en contexte des termes rhétorique, d'Actes apocryphes et des Actes d'Andrée, les buts de la rhétorique ainsi que les fonctions rhétoriques des personnages principaux.
[...] Jean Labrecque, Op. Cit p.30. Anne Pasquier, Op. Cit., Module p.12. J. Flamion, Les Actes apocryphes de l'apôtre André : les Actes d'André et de Mathias, de Pierre et d'André et les textes apparentés, Louvain, Bureau du recueil p.168-169. Jean Labrecque, Op. Cit p.30. J. Flamion, Op. Cit p.169. [...]
[...] Ensuite, nous devons définir les termes d'Actes apocryphes. Selon Éric Junod, les textes apocryphes chrétiens sont : des textes anonymes ou pseudépigraphes d'origine chrétienne qui entretiennent un rapport avec les livres du Nouveau Testament et aussi de l'Ancien Testament parce qu'ils sont consacrés à des événements racontés ou évoqués dans ces livres ou parce qu'ils sont consacrés à des événements qui se situent dans le prolongement d'événements racontés ou évoqués dans ces livres, parce qu'ils sont centrés sur des personnages apparaissant dans ces livres, parce que leur genre littéraire s'apparente à ceux d'écrits bibliques Cette expression désigne plus de cent livres écrits par des auteurs chrétiens entre le IIe et le IVe siècle. [...]
[...] Le révélateur de ce salut est l'apôtre André. C'est lui qui réalise les miracles et prononce les discours qui mènent à la connaissance de soi. Il opère chez l'initié une œuvre de salut : par son action d'accoucheur, il lui fait prendre conscience de soi, puis il l'affermit jusqu'à ce qu'il atteigne la maturité spirituelle, et soit apte à transmettre le message à son tour. Durant ce processus, André se trouve dans une véritable solidarité avec ses disciples : son propre salut dépend d'eux, car, aussi longtemps qu'ils n'ont pas accédé à la maturité spirituelle, il ne peut abandonner la vie terrestre et goûter la libération finale Ses activités de thaumaturge, de révélateur et de conducteur spirituel confèrent à André les traits d'un sauveur sauvé, d'un homme divin et d'un nouveau Socrate[33]. [...]
[...] Les fonctions rhétoriques sont précisément de persuader, d'interpréter, de résoudre et d'apprendre, c'est-à-dire, l'invention, qui sont les arguments qui servent à persuader, la disposition, qui sont la mise en ordre des arguments qui servent à interpréter et finalement, l'élocution, qui est l'aboutissement des arguments, la mise en mots de ceux-ci et ainsi à apprendre à composer selon un plan. Une dernière fonction fait aussi son apparition : résoudre, qui est la fonction de découverte (par la dialectique, par exemple), de la vérité, de la meilleure solution, de la meilleure prévision, etc. La rhétorique a pour rôle, en défendant des causes, d'éclairer celui qui doit trancher. Elle a donc une fonction d'analyse du discours[29]. Au fil des discours conservés dans les témoins grecs des Actes d'André, se développe une pensée théologique claire et cohérente[30]. [...]
[...] Anne Pasquier, Op. Cit., Module p.29. Jean-Marc Prieur, Op. Cit p.11. Ibid., p.15. Microsoft Software, Rhétorique (Aristote) Encyclopédie électronique Microsoft Encarta, CD-ROM Anne Pasquier, Op. Cit., Module p.11. Jean Labrecque, Op. Cit p.30. Anne Pasquier, Op. Cit., Module p.11. [...]
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