Comment les occupants ont-ils pu user efficacement d'une administration qui n'était pas la leur ?

Thèmes abordés

Seconde guerre mondiale, occupation allemande, nazisme, administration, génocide juif

Résumé du document

L'Allemagne occupe entre 1940 et 1943 presque toute l'Europe. Elle impose des régimes à sa solde ou elle occupe militairement et administrativement d'elle-même certains territoires. On peut pertinemment se demander si la superficie occupée n'est pas un leurre au regard de la désintégration beaucoup trop rapide de l'ordre européen ancien.

Extraits

[...] Uniformiser les administrations prend du temps. L'Europe de 1939, celle avant le déclenchement de la Seconde guerre mondiale, est une Europe des Nations. En effet, le sentiment national dans différents pays d'Europe est fort présent. Néanmoins, l'Europe construite dans les années 1920 par les vainqueurs de la Première guerre mondiale admet quelques incohérences dont profite Hitler entre 1936 et 1939. Cependant, il est extrêmement difficile d'effacer en 2 ou 3 ans des administrations bien établies et au service d'un sentiment national fort. [...]

[...] Comment les occupants ont-ils pu user efficacement d'une administration qui n'était pas la leur ? Une Occupation efficiente ou non en France entre 1940 et 1944 ? Comment les occupants ont-ils pu user efficacement d'une administration qui n'était pas la leur ? En quoi le manque de maîtrise et de temps ont-ils été préjudiciables à l'occupant ? Peut-on occuper un pays sans y faire autres choses ? Occuper peut-il être une fin en soi ? Préambule : L'Allemagne occupe entre 1940 et 1943 presque toute l'Europe. [...]

[...] L'Allemagne n'a pas de stratégie arrêtée quant à l'organisation future d'une Europe qu'elle veut allemande. Effectivement, tout est centré sur l'Allemagne exclusivement. Elle ne laisse aucune place honorable à aucun des pays qu'elle occupe. C'est un système qui n'est pas viable sur le long terme. Ainsi, cela crée du ressentiment dans les pays occupés et surtout cela crée une opposition légitime qui s'organise progressivement en une résistance capable de porter des coups très durs sur une occupation pas spécialement bien maîtrisée par l'Allemagne en termes de contrôle. [...]