Seconde guerre mondiale, crime de masse, génocide, shoah, devoir de mémoire, justice internationale, institution internationale, procès de Nuremberg, procès de Tokyo, Hitler, Cour pénale internationale
« N'oubliez pas que cela fut », écrivit Primo Levi, survivant de la Shoah. Et nous n'avons pas oublié. Face aux nombreux crimes de masse (des crimes d'envergure souvent liés à des crimes de guerre ou contre l'humanité) et génocides, c'est-à-dire l'extermination préméditée et organisée d'un groupe généralement ethnique, du vingtième siècle, l'humanité a mobilisé de nombreux moyens d'entretenir la mémoire des victimes, tels que la justice. Comment la justice face aux crimes de masse et aux génocides a-t-elle évolué depuis 1945 ?
[...] Comment la justice, face aux crimes de masse et aux génocides, a-t-elle évolué depuis 1945 ? Juger les crimes de masse et les génocides depuis 1945 « N'oubliez pas que cela fut « , écrivit Primo Levi, survivant de la Shoah. Et nous n'avons pas oublié. Face aux nombreux crimes de masse (des crimes d'envergure souvent liés à des crimes de guerre ou contre l'humanité) et génocides, c'est-à-dire l'extermination préméditée et organisée d'un groupe généralement ethnique, du vingtième siècle, l'humanité a mobilisé de nombreux moyens d'entretenir la mémoire des victimes, tels que la justice. [...]
[...] Au Rwanda, les gacaca ont eu la même fonction pour juger les dizaines de milliers de bourreaux. Ces tribunaux communautaires dont la fonction était initialement de régler les querelles de voisinage et non les génocides étaient assez lacunaires. Les juges n'avaient qu'une formation rapide de deux semaines, de nombreux biens n'ont pas été rendus, des menaces ont influencé les jugements. Mais le sept avril, c'est un peuple uni qui a commémoré les trente ans du début du génocide rwandais. Le but de cette justice locale et nationale est donc avant tout d'apaiser les mémoires. [...]
[...] Les peines sont graduées : par exemple, le ministre des Affaires étrangères Von Ribbentrop est condamné à mort, l'adjoint d'Hitler, Hess, à perpétuité, et le ministre de l'Economie est relâché. Cela est dû au manque de documentation du procès. L'Histoire ne s'écrit pas en quelques mois et l'on ignorait encore la dimension économique du génocide. De plus, les principaux responsables comme Hitler, Himmler et Goebbels manquaient. Il y avait également une volonté d'oublier la Shoah et de passer à autre chose. [...]
[...] Il y a également les Chambres extraordinaires pour les tribunaux cambodgiens (CETC) pour juger les acteurs du génocide des khmers rouges commis dans les années soixante-dix. En plus de ces tribunaux spéciaux, une institution permanente a été créée en 2002 : la Cour pénale internationale (CPI). Elle a notamment un but préventif : avoir une institution onusienne de droit pénal en plus de la Cour internationale de Justice montre que les criminels seront jugés et que le droit pénal international s'est développé. Cependant, la CPI a ses défauts, tout comme les tribunaux spéciaux. [...]
[...] D'autres institutions comme la CPI, les TPI et les CETC leur ont succédé. Mais pour apaiser les mémoires, une justice locale et nationale complémentaire était nécessaire. La justice face aux crimes de masse et aux génocides a donc évolué sous plusieurs formes face à de nombreux conflits. Et aujourd'hui, elle demeure nécessaire, avec de nombreux crimes commis dans le monde, par exemple le risque de génocide palestinien, mais la liste est longue encore : Soudan, Congo, Ouïghours, Rohingyas, Ukrainiens? N'oublions pas que cela est. [...]
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