Comment les dernières années ont vu renaître les ambitions impériales de pays anciennement des empires ?

Thèmes abordés

1945, Empire ottoman, empire tsariste, Occident, Japon, prétention mondiale, kamikaze, Première guerre mondiale, seconde guerre mondiale, Europe

Résumé du document

La Turquie d'aujourd'hui use de son passé pour avancer et encore plus la Russie de Poutine. Elles sont animées par un désir non pas forcément de revanche, mais de réhabilitation et elles souhaitent compter sur la scène internationale comme dans leur « glorieux » passé.

Extraits

[...] Comment les dernières années ont vu renaître les ambitions impériales de pays anciennement des empires ? Préambule : la Turquie d'aujourd'hui use de son passé pour avancer et encore plus la Russie de Poutine. Elles sont animées par un désir non pas forcément de revanche mais de réhabilitation et elles souhaitent compter sur la scène internationale comme dans leur « glorieux » passé. Le Japon est le seul à avoir eu une prétention mondiale dans les années 1930 et jusque 1945. [...]

[...] Cette force que possédait le Japon, ni les empires ottoman et russe ne la possédaient. Pour l'un et l'autre, l'objectif affiché de leur nostalgie du passé est de profiter de la faiblesse de l'Occident et d'amener à la création d'un nouvel ordre mondial plus respectueux de leur position. Cependant, à l'image du Japon de la Seconde guerre mondiale, ont-ils les arguments de la légitimité ? Car toujours une croyance en une foi supérieure regroupant tous les Hommes peut seule porter un empire au sommet du monde. [...]

[...] Le Japon proposait pour ainsi dire un contre-modèle, une consistance en mesure de rivaliser avec la foi en l'occident. Avant d'être une guerre de conquêtes, c'est avant tout une guerre des valeurs qui se trame au niveau mondial dans les années 1930-1945. Cette compétition et cette concurrence sur ce que l'Homme se fait de la représentation du monde et de ses individus est moteur de la rivalité entre le Japon et l'Occident. Les kamikazes sont l'incarnation en cette foi inébranlable en leur supériorité. [...]