Un demi-siècle après les émeutes populaires d'octobre 1956, et l'écrasement le 4 novembre, par les chars de l'Armée Rouge, de ce que les dirigeants communistes appelèrent alors la « contre révolution », la capitale hongroise, Budapest, a commémoré pour la première fois de manière visible cet événement. Pourquoi cette commémoration, au lieu d'être une fête nationale, divise-t-elle tant la Hongrie ?
[...] Je proteste énergiquement contre l'utilisation abusive des symboles de 1956 et contre cette division qui nous empêche de célébrer se jour tous ensemble. Conclusion : Les divisions politiques autour de la mémoire du soulèvement sont plus présentes que jamais. Non seulement elles révèlent une crise politique profonde, mais également une crise morale de la société hongroise. où sont les idéaux pour lesquels je me suis battu ? Ce n'est pas cette Hongrie que j'ai gardé dans mon cœur soupire Jenö Sujanszky, figure emblématique de l'insurrection de 1956, aujourd'hui président du Comité du souvenir franco-hongrois de la révolution de 1956. [...]
[...] Mais les Hongrois ne célèbreront pas ce cinquantenaire ensemble. Pourquoi cette commémoration, au lieu d'être une fête nationale, divise-t- elle tant la Hongrie ? 1. Un PM discrédité (Le Figaro, Libération, la Croix) 2. Une crise politique entretenue par l'opposition de droite (Le Monde, Le Figaro, Libération) 3. Au-delà de la crise politique, une crise morale Un PM discrédité. Cette année, c'est un premier ministre discrédité par ses récents aveux de mensonge qui présidera aux cérémonies, pour la plupart boycottées par l'opposition de droite. [...]
[...] Cette commémoration divisée illustre bien la fracture politique qui a lieu en ce moment en Hongrie. Cette fracture n'est pas seulement le fruit du discours scandaleux du PM, mais également d'une opposition politique explosive Une crise politique entretenue par l'opposition de droite. En Hongrie le parti communiste (PSOH : parti socialiste ouvrier hongrois), au pouvoir durant le communisme s'est transformé en parti socialiste (PSH) se réclamant de la démocratie. Les ex-communistes se présentent désormais comme des sociaux démocrates. Mais parmi eux beaucoup out joué un rôle, souvent minime dans le régime d'avant 1989. [...]
[...] La droite patriotique du Fidesz s'engouffre dans cette brèche qui voient dans le Parti socialiste et dans son chef, Jànos Kàdàr, des héritiers directs du PSOH. La révolution de 1956 est donc inachevée selon les dirigeants de la Fidesz qui, de sophisme en sophisme, se posent en héritiers des insurgés et appellent à bouter les communistes aujourd'hui hors du pouvoir. Un discours qui trouve un certain écho dans la société. J'en veux aux socialistes car se sont les héritiers du vieux PC explique un des derniers insurgés de 1956, aujourd'hui, les socialistes empoisonnent la population avec les mêmes manipulations. [...]
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