Coloniser, justifications, expansion, XIXe siècle, économie
Dans les années 1880, la colonisation s'accélère et, en mois de vingt ans, toute la planète se retrouve sous la domination des grandes puissances européennes. Il ne faut cependant pas appréhender ceci comme une fatalité, enchainements mécaniques d'évènements qui conduisent à ce partage du monde : la domination aurait put être différente, simple domination économique et financière, mais c'est la voie de la conquête, du contrôle physique des territoires et des populations qui est choisie, pourquoi ?
[...] La conversion allemande à l'esprit colonial est tardive, dans les années 1884/5 avec Bismarck, d'abord à minima. En effet, la politique coloniale allemande s'exprime d'abord par le soutien aux compagnies privées, au explorateurs, et par l'acceptation des traités proposés, il n'y a pas de véritable investissement étatique dans l'entreprise coloniale. Pourtant, Bismarck comprend vite que s'il ne participe pas rapidement à la conquête coloniale, son pays perdra du poids dans le concert des grandes puissance. En 1884/5 il organise à Berlin la conférence de Berlin qui pose les règles de la conquête africaine, créant un nouveau droit international, afin d'éviter les frictions entre grandes puissances. [...]
[...] La conversion à l'idée coloniale est relativement tardive ( dans les années 1875 ) et est le fait des républicains principalement opportunistes. Ils y voient la possibilité de redorer le blason de la France d'y retrouver une grandeur perdue, ce qui n'est plus possible en Europe, c'est donc vers l'Asie et l'Afrique que l'on se dirige. Le mouvement est aussi sans doute poussé et soutenu par le nationalisme, tant patriotique ( il faut laver la défaite qu'économique ( il faut vendre nos produits ! [...]
[...] Globalement, l'empire colonial britannique n'est pas si important que sa, mais l'on remarque tout de même que de nombreuses industries anglaises vivent des relations avec les colonies. En fait, en Angleterre comme en France, ce sont principalement les industries les plus archaïques qui bénéficient des marchés coloniaux, à en être totalement dépendantes. Pour ce qui est de la France, les échanges avec l'outre mer sont en hausse entre 1880 et 1914 puisque la part du colonial dans l'exportation française passe de 6,5 à 13% et dans l'importation de 4,5 à 10%. [...]
[...] L'Asie par contre, devient le moteur du ferroviaire de ces années : en 1880, on compte 18000 kilomètres de rail en Asie en 1900. L'investissement est colossal, financé par les capitaux européens, et très différent selon les régions. L'Inde est l'un des pays où l'équipement est le plus important, ne tardant pas à représenter près de du réseau ferroviaire mondial, alors que certaines zones restent à l'écart, à l'image de l'Indochine française dont le territoire n'est traversée que par une ligne de train. [...]
[...] On retrouve dans le discours colonial italien les arguments classiques des débouchés et des matières premières mais quelques originalités viennent s'y ajouter : -la revendication historique : tradition de la romanité médiévale -l'argument démographique qui s'appuie sur une réalité : l'émigration italienne est un phénomène ancien mais il prend une nouvelle ampleur dans les années 1870, ce qui inquiète et les gouvernements et l'opinion puisqu'une part croissante de ces migrants quittent définitivement l'Italie ( plus de la moitié d'entre eux entrainant une perte de population considérable. Ce phénomène nourrit le discours colonial, les gouvernements italiens expliquant qu'il est plus utilse que les émigrés se rendent dans les colonies italiennes plutôt qu'ailleurs, afin de garantir l'unité de la nation. L'expansion coloniale est aussi un moyen de soulager la misère du sud surpeuplé de l'Italie, vivier potentiel de colons important. Ce discours colonial est relayé par l'état et par l'église qui y ajoute l'idée du prosélytisme. De nombreuses sociétés ( géographiques, coloniales . [...]
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