Dans les années 1850, les empires coloniaux européens sont en période de gestation. En effet, le Royaume-Uni possède déjà l'Inde et la France a quelques comptoirs aux Antilles, en Asie et possède déjà l'Algérie, mais ce n'est qu'à partir des années 1860 que va s'accélérer le processus de colonisation.
Celui-ci va se traduire par un partage du monde entre les grandes puissances européennes, où les états des autres continents (principalement en Asie et en Afrique) vont passer sous la domination des métropoles et être soumis au système colonial. Ce système atteindra son apogée dans l'entre deux guerres et sera fortement ébranlé par la Seconde Guerre mondiale (...)
[...] Ainsi, les protestations anticolonialistes sont rejetées à l'extrême gauche, notamment avec le parti communiste qui va voir dans la colonisation une forme extrême de la domination du patronat ( le rôle des prolétaires revenant aux indigènes). En métropole, les contestations restent donc minimes, même si elles existent. En revanche, on sait aujourd'hui qu'il y a eu de véritables rebellions dans les colonies. Dans chaque pays colonisé se sont développé des mouvements de résistance, plus ou moins efficaces. Les premières révoltes , comme par exemple les révoltes zouloues ont été facilement matées. [...]
[...] En effet, dans cette exposition qui marque d'ailleurs l'apogée de la colonisation, des indigènes étaient parqués dans des cages et étaient payés pour adopter un comportement qui n'était pas du tout le leurs, pas plus que les costumes qu'ils devaient revêtir. Ce véritable zoo humain est la parfaite illustration de cette construction de l'image de l'autre. Les populations métropolitaines adhèrent en masse: en six mois, l'exposition attirera vingt- trois millions de visiteurs . Ainsi, les populations étaient totalement dominées, mais cette domination ne se fit pas sans heurts, contrairement à ce que voulait faire croire le discours colonial. En effet, il y eu de nombreux germes de contestations, en métropole mais surtout dans les colonies. [...]
[...] Aujourd'hui, on sait qu'il s'agissait d'un système qui exploitait en grande partie ses colonies. Cette exploitation passait tout d'abord par l'appropriation des terres, qui étaient réquisitionnées dans de grandes plantations, comme par exemple les plantations de caoutchouc en Indochine. Ces plantations n'étaient d'ailleurs pas destinées aux indigènes mais devaient arriver sur le marché européen. La deuxième phase dans l'appropriation des terres passait par construction de nombreuses infrastructures de transport, avec la création de réseaux routiers, de chemins de fers, de grands ports . [...]
[...] Prenons l'exemple de la guerre du Rif au Maroc, où Abd El Krim décida de résister aux colonisateurs et entama une guérilla. Cette guerre du Rif commença en 1921 et finit en 1926, soit cinq ans de rebellions. Toutefois, ces rebellions n'inquièterons pas les métropoles qui sous-estiment les indigènes, et les considèrent comme une race inférieure . Ainsi, c'est une rivalité croissante entre les grandes puissances européennes qui les mena à conquérir puis à se partager une grande partie du monde . [...]
[...] Le royaume-Uni exerçait quant-à-lui une administration indirecte, comme en Inde par exemple: ils laissaient gouverner les autorités locales, en exerçant tout de même un contrôle, c'était une politique d'assimilation. Les colonies de peuplement britanniques étaient appelées dominion : elles avaient leur propre gouvernement ainsi que leur parlement et leur armée, mais dépendaient de la Couronne britannique pour les questions de politique extérieure. Toutefois, ces politiques d'assimilation sont un leurre car loin d'être assimilées, les sociétés indigènes ont été victimes de la ségrégation. En plus d'être dominée, elles ont subies d'importantes transformations, malheureusement le plus souvent négatives. Il faut toutefois nuancer, certains progrès ont tout de même été apportés. [...]
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