Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, l'Europe étend sa domination au reste du monde. Certains pays comme la France accomplissent alors avec bonne conscience un devoir civilisateur que peu osent encore contester. L'empire colonial français, deuxième empire colonial, s'étend sur près de dix millions de km2 et est vingt fois plus grand que la France. Cependant, entre les deux guerres, lorsque les empires coloniaux sont à leur apogée, la France est confrontée, au même titre que ses voisins européens à la montée en puissance des Etats-Unis et du Japon et se retrouve au centre du débat colonial (...)
[...] On assiste à une acculturation, c'est à dire le remplacement d'une culture par une autre; les rites, cultures locales sont étouffés. Les villes africaines par exemple sont le miroir de la colonisation européenne. Cet impérialisme s'exerce également dans le domaine politique. La France fonctionne selon le système d'assimilation. Les colonies doivent donc assimiler les valeurs de la métropole, les pouvoirs restent aux mains de celle-ci. Les colonies sont exploitées. On instaure le travail forcé. Les cultures vivrières laissent place aux cultures industrielles, à l'agriculture de marché. [...]
[...] Ils se doivent d'exporter leur culture, leurs valeurs, leur religion, ce que souligne Rudyard Kipling dans son ouvrage Le fardeau de l'homme blanc publié en 1899. La migration de masse se charge d'exporter la culture, les valeurs européennes . De 1850 à 1914, cinquante millions d'Européens ont quitté le continent pour rejoindre deux destinations principales, le Canada et les Etats-Unis, mais également les pays «neufs» tels que le Brésil, la Nouvelle-Zélande ou encore l'Argentine. De nombreux français émigrent vers l'Algérie, colonie de peuplement. [...]
[...] Les contestations deviennent de plus en plus fortes. S'ajoute à ces contestations, la montée en puissance du Japon et des Etats-Unis, devenus dans le cas du Japon une grande puissance colonisatrice, puisqu'elle a battu la Russie et fait de Sakhalin une colonie. Conclusion : La France est donc sans conteste un grand empire colonial. Deuxième derrière celui de la Grande Bretagne, il a réussi à imposer sa domination dans une majeure partie de l'Afrique notamment. Cependant les différentes rivalités, tensions que cet empire a subi; le débat dont il a fait l'objet et la montée en puissance des Etats-Unis et du Japon l'ont affaiblis, le conduisant petit à petit vers la seconde guerre mondiale . [...]
[...] La colonisation française du milieu du XIXème siècle à 1939. Plan : I. La course aux colonies A / Le partage colonial B / La soif d'une domination économique, financière et culturelle C / Les migrations sources de l'influence européenne II. Les divers aspects de l'impérialisme A / L'impérialisme économique et financier B / L'impérialisme culturel C / L'aspect politique III. Limites, contestations de la colonisation A / Le tournant de la première guerre mondiale B / La réaction de l'Europe C / Les critiques de l'impérialisme Introduction : Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, l'Europe étend sa domination au reste du monde. [...]
[...] En effet, la France ressort affaiblie de cette guerre. L'Europe perd de son prestige. Ce continent qui était auparavant créditeur se retrouve maintenant débiteur. Entre les deux guerres, durant la crise de 1929, la France se replie sur ses colonies. En effet, la part des investissements français dans les colonies est passée, de 1914 à 1939 de à 45%. L'Europe a également perdu sa suprématie commerciale, exportant 86% de la production mondiale en 1914, elle en exporte 61% en 1939, au profit des Etats-Unis. [...]
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