Le phénomène colonial (1850-1939)

Résumé du document

Le phénomène colonial et particulièrement la colonisation entre 1850 et 1939 est un évènement majeur, essentiel, dans l'histoire de tous les pays, qu'ils aient été colonisés ou colonisateurs. En effet elle a aujourd'hui encore d'importantes résonances dans le monde entier. Que ce soit dans les relations internationales ou dans les modes de vies ou coutumes de certains pays. La colonisation a et fait toujours débat tant qu'à son bien fondée ou sa condamnation. Il parait donc particulièrement important d'étudier le phénomène colonial entre 1850 et 1939. Nous verrons pour cela dans une première partie que la position de domination de l'Europe en 1850 est à l'origine de la colonisation. Dans une deuxième partie, nous verrons l'ordre colonial. Enfin, pour terminer nous verrons que la colonisation a été contestée bien avant la Seconde Guerre mondiale (...)

Extraits

[...] Ils préfèrent entretenir de bonnes relations commerciales par l'intermédiaire de comptoirs. Mais en 1880 c'est une nouvelle période qui s'annonce, Jules Ferry l'appellera La Course aux Cochets Cette expression désigne la reprise et l'accélération de l'expansion coloniale par les Européens. En effet, les difficultés économiques liées à la Grande Dépression poussent les états à chercher de nouveaux débouchés : Une colonie c'est d'abord un débouché dira Jules Ferry. Mais certaines puissances Européennes cherchent également à s'assurer un statut de Grandes Puissances par la conquête de territoires. [...]

[...] Mais les réformes coloniales sont impossibles. En effet le pragmatisme britannique développe le self- government sorte d'autonomie à l'intérieur de l'Empire. La France quant à elle, prône l'assimilation, faire entrer les indigènes dans la république ; mais se pose très rapidement la question de la nationalité française ; Ces réformes sont impossibles car elles se heurtent aux principes mêmes de la colonisation c'est-à-dire l'exploitation etla domination. Mais aussi parce que tout pas en faveur d'une plus grande autonomie ne pourrait qu'encourager l'idée d'indépendance. [...]

[...] Conclusion : Nous venons donc de voir que le phénomène colonial entre 1850 et 1939 est complexe. La Seconde Guerre mondiale viendra renverser la donne une nouvelle fois et les puissances européennes, tellement affaiblies, ne pourront plus prétendre garder leurs colonies. Le phénomène de colonisation marqué par des transformations importantes résonne encore aujourd'hui, par exemple avec les Dom-Tom. Mais le phénomène inverse, la décolonisation qui se fera après la Seconde Guerre mondiale est tout aussi important car il permet d'expliquer certaines relations internationales actuelles. [...]

[...] On assiste donc à beaucoup de tensions entre les puissances coloniales qui alimentent ainsi des sentiments nationalistes. Le deux plus graves sont celle de Fachoda en 1898 entre Français et Britanniques, pour la domination du Soudan. Et celle du Maroc en 1905 puis 1911 entre Français et Allemand. Tout ceci montre que ces tensions s'accumulent en Europe à la veille de la première guerre mondiale (et en sont une des causes). II) L'ordre colonial. L'économie coloniale. La colonisation est d'abord une conquête d'espaces. [...]

[...] A l'économie traditionnelle est venue se superposer l'économie coloniale. De plus, les grands travaux d'aménagements, souvent réalisés par le travail forcé et vantés par la propagande coloniale, trahis la finalité même de cette économie déséquilibrée, car essentiellement tournés vers la métropole. Ces aménagements permettent l'exportation de matières premières (à faible valeur ajoutée) et l'importation de produits manufacturés de la métropole (à forte valeur ajoutée), économie duale qui profite finalement aux métropoles. Les colonies ont donc été une bonne affaire ? [...]