La colonisation en Chine

Résumé du document

«Accepter le fardeau de l'homme blanc et des dures guerres d'apaisement, c'est remplir la bouche béante de Famine et décréter la fin de toute maladie», voici ce que l'on pouvait lire sous la plume du poète britannique Rudyard Kipling à la fin du XIXè siècle. D'entrée, cette citation fait écho avec l'intitulé de notre sujet, et va jeter les bases de ce autour de quoi va s'articuler notre rhétorique. En effet, dans l'esprit du XIXe siècle, fils des Lumières et de leurs idées universalistes et rationnelles, il apparait crucial d'apporter progrès, modernisme et civilité à ceux qu'autrefois les grecs appelaient les barbares, ceux situés à la périphérie du centre athénien ; c'est-à-dire tous ceux qui ne sont pas comme nous, qui ne partagent ni règles de culte, ni culture, ni moeurs en commun : autrui. C'est par ailleurs ce même XIXè siècle qui faisait l'apologie du devoir des races dites supérieures, celui de civiliser celles supposées inférieures, notamment par l'école en véhiculant les bienfaits occidentaux. Il s'agit ici d'une mission s'apparentant presque à une croisade quasi-messianique.

Extraits

[...] Ainsi, voilà que notre sujet entre en contradiction sur différents degrés. Il est, comme nous venons de le dire, déjà contradictoire sur le résultat de la Chine, sur ce qu'elle est aujourd'hui. Également, les deux parties du sujet sont d'accord aussi sur le fait que la Chine trouve dans les invasions occidentales des bienfaits, chose que les pays colonisés du monde réfutent. Comme en témoigne le poète Aimé Césaire dans son discours sur le colonialisme, faudrait d'abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l'abrutir au sens propre du mot, à le dégrader» 4. [...]

[...] Tocqueville de la Démocratie en Amérique - Tome 2. Paris: GF Flammarion. Cours, Powerpoint 3. HongKong. En ligne. http://www.larousse.fr/encyclopedie/autre-region/Hongkong/111519 (page consultée le 19 octobre 2010). Garrigues, Jean. «Jules Ferry (1832-1893). En ligne.http://www.universalis.fr/encyclopedie/ jules-ferry/ (page consultée le 20 octobre 2010). [...]

[...] Celui du Japon, qui n'a connu ni occupation occidentale de longue durée, ni même occupation récente en tout genre, et qui pourtant à réussi, de façon autonome sa modernisation Serge Berstein et Pierre Milza, Histoire du XIXè siècle (Paris: Hatier, 1996) Cours, powerpoint numero 3. Claude Lévi-Strauss, Race et histoire (Paris: Folio essais, 1987). Jonathan D. Spence, The search for modern china (New York: W.W. Norton & Company, 1990) Bibliographie Berstein, Serge et Pierre Milza Histoire du XXè siècle - Tome 3. Paris: Hatier. Berstein, Serge et Pierre Milza Histoire du XIXè siècle. [...]

[...] À cela, il faut ajouter qu'en décembre 1986, d'importantes manifestations étudiantes à Shanghai et à Pékin provoquent une première crise politique avec la «démission» du secrétaire général du PCC, Hu Yaobang, jugé trop libéral, remplacé par le Premien ministre Zhao Ziyang en janvier 1987. La mort de Hu Yaobang en avril 1989 provoque de nouvelles manifestations étudiantes en faveur de la libéralisation du régime. Pendant plusieurs semaines, plusieurs milliers de manifestants réclament liberté et démocratie. La ligne dure l'ayant finalement emporté au sein du parti, l'armée intervient pour rétablir l'ordre. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, les hauts blindés dégagent la place Tien Anmen à Pékin, haut lieu de manifestations étudiantes. On parlera de plus d'un millier de mort 8. [...]

[...] Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. Devant l'histoire, l'un des deux bandits s'appellera la France, l'autre s'appellera l'Angleterre»14. Cette mention de l'écrivain à l'endroit des anglais et des français, fustige le mépris occidental concernant la culture locale. Claude Lévi-Strauss dans son oeuvre Race et histoire (texte référence de l'UNESCO), blâme l'idée coloniale dans sa globalité. Critique virulent de l'ethnocentrisme (rejet de tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit), il développe une rhétorique basée sur le relativisme culturel, c'est-àdire épurée de référentiel culturel. [...]