Les colonies furent-elle une « bonne affaire » pour les Européens ?

Thèmes abordés

Europe, histoire coloniale, révolution industrielle anglaise, colonies d'exploitation, colonies de peuplement, Grandes Découvertes, santé économique, rayonnement culturel, mines d'or, activité commerciale, production industrielle, Inde, colonies britanniques, de Gaulle, give and keep, relations internationales, Algérie, crime contre l'humanité, immigration, drames humanitaires, Grande-Bretagne

Résumé du document

Les Européens d'aujourd'hui sont les descendants des plus actifs colonisateurs que le monde ait connu. Une colonie est un territoire dominé politiquement par un autre État. On distingue les colonies d'exploitation et les colonies de peuplement. Même si les habitants du Vieux Continent ne revendiquent plus cette filiation, ils restent les héritiers d'une oeuvre coloniale aux dimensions planétaires. La colonisation du monde par l'Europe débute dès les Grandes Découvertes et atteint son apogée au XIXe siècle, vers 1938, lorsque l'Europe colonisatrice étend sa domination sur 41 % des mondes habités.

Extraits

[...] Les colonies furent-elles une bonne affaire pour les Européens ? Nous verrons dans un premier temps que la colonisation a été bénéfique pour les pays européens, toutefois nous montrerons ensuite qu'elle a également été un frein pour l'Europe, enfin, de cette ambivalence du processus, nous nous intéresserons au fait que la rentabilité de la colonisation dépend de certaines branches d'activité et de certaines périodes. Thèse Au XIXe siècle, les colonies sont indispensables à la grandeur d'un pays, à sa santé économique et à son rayonnement culturel. [...]

[...] En effet, acquérir une colonie nouvelle est pour un pays européen un moyen commode d'affirmer sa suprématie. D'où la course effrénée que se livrent les principaux pays européens, pour être les premiers à planter leur drapeau sur un nouveau territoire. Raisons culturelles La colonisation permet au continent européen de diffuser son influence sur le monde que ce soit via les langues, les références juridiques, les codes économiques ou encore les valeurs culturelles des grands États européens (anglais en Inde, espagnol au nord du Maroc, français également). [...]

[...] Les colonies furent-elle une bonne affaire pour les Européens ? Nous souhaitons dire : aux harkis, la France reconnaissante , affirme la secrétaire d'État français le mardi 25 septembre, la journée nationale d'hommage aux harkis. Les Européens d'aujourd'hui sont les descendants des plus actifs colonisateurs que le monde ait connus. Une colonie est un territoire dominé politiquement par un autre État. On distingue les colonies d'exploitation et des colonies de peuplement. Même si les habitants du Vieux Continent ne revendiquent plus cette filiation, ils restent les héritiers d'une œuvre coloniale aux dimensions planétaires. [...]

[...] En fait, la situation est plus complexe : tout dépend de quel pays et de quelle période on prend en compte Le poids positif des colonies est d'autant plus difficile à déterminer que leurs effets se font sentir, dans le temps, selon des combinaisons changeantes. L'analyse n'est pas la même selon les pays dont on parle La colonisation n'est pas un phénomène homogène. Elle n'était pas la même dans les colonies françaises, anglaises, portugaises, hollandaise, italiennes, et allemandes. Et même si on parle uniquement de colonies françaises, elle différait selon les pays et selon les Européens considérés. Dans le Nord, beaucoup de régions ont souffert de la rupture des relations avec le Sud (cf. les Vosges et leur textile). [...]

[...] Atténuation de l'intérêt économique qui se traduit par une indécence facilitée Il ne faut pas oublier que dans beaucoup de cas la décolonisation a été moins arrachée qu'octroyée. A partir des années 30, le rôle joué par le domaine colonial se modifie graduellement sous l'influence des mutations structurelles de l'économie française. Le marché colonial, de plus en plus accaparé par des branches autrefois motrices mais désormais déclinantes est relativement délaissé par des secteurs pilotes (biens d'équipement, automobile). La France se sépare désormais d'un marché qui ne lui a servi d'appoint qu'aux périodes d'essoufflement de la croissance. [...]