De Gaulle, aux cotés de Michel Debré, va commencer à rédiger une nouvelle Constitution pour la 5ème République le 2 juin 1958, date ou l'Assemblée lui a accordé les pleins pouvoirs pour rédiger la Constitution. En effet, alors que Coty l'avait nommé chef du gouvernement le 1er juin ne sachant pas comment sortir de la terrible crise algérienne, De Gaulle avait négocié les conditions de sa prise de pouvoir. Parmi ces conditions figurait donc les pleins pouvoirs pour rédiger une nouvelle Constitution. Celle-ci n'est donc pas rédigée par une Assemblée constituante comme ce fut le cas pour la 4ème mais par un seul homme entouré de quelques conseillers pendant l'été 1958. Présentée aux Français le 4 septembre 1958 en souvenir du 4 septembre 1870 (jour ou les Républicains renversent le 2nd empire), elle sera acceptée par référendum le 28 septembre 1958 avec 79% de OUI qui témoignent du charisme et de la popularité dont jouit De Gaulle (...)
[...] Tout d'abord, l'Assemblée devait être élue jusqu'en 1998 mais il avait peur d'une victoire de la gauche aux législatives lors de son septennat. De plus, Chirac était conscient que plus on a de pouvoir, moins on est populaire car le pouvoir use. Au moment de son élection en 1995, il jouit d'une énorme popularité et pense que s'il attend les législatives de 1998, son camp va perdre. Pour éviter 4 ans de cohabitation à la fin de son septennat, il lance le pari d'organiser des élections législatives anticipées en 1997 pour garder l'Assemblée à droite jusqu'à la fin de son mandat. [...]
[...] Un dixième des députés doit la demander. Ceux qui veulent la mettre en place ont ensuite 48H pour s'organiser. Au final, elle échoue presque tout le temps et depuis 50 ans, cela n'a fonctionné qu'une seule fois et même pas totalement. Elle existe toujours en théorie mais ses conditions font qu'elle est difficile à réussir. Cela va engendrer des protestations mais De Gaulle est tellement en position de force qu'il va parvenir à l'imposer. Depuis sa mise en place, d'importants évènements sont venus ponctuer son évolution. [...]
[...] Par ailleurs, il va y avoir un putsch, c'est-à-dire un coup d'Etat militaire en Avril 1961. A la tête de ce putsch, il y avait 4 généraux responsables de l'Armée Française en Algérie. La situation est semblable à ce qui s'est passé le 13 Mai 1958 à Alger mais de Gaulle ne va pas se laisser envahir par cette crise et, comme lui autorise la l'Article 16 de la Constitution, il va prendre les pleins pouvoirs afin de régler cette crise majeure. [...]
[...] Si l'Assemblée est donc de droite, le gouvernement doit être de droite pour que la République puisse fonctionner. Théoriquement, Mitterrand peut choisir qui il veut comme premier ministre mais dans la pratique, il faut garantir la stabilité. La cohabitation impose alors le choix d'un premier ministre de l'opposition ce qui diminue profondément la puissance du président. Dans l'exercice du pouvoir et pendant la phase de cohabitation, le pouvoir du président est donc très affaibli alors que celui du premier ministre s'élargit. [...]
[...] Elire un président au suffrage universel direct est synonyme de risque de mise en place d'un pouvoir autoritaire. De mauvais souvenirs sont par conséquent ancrés derrière le fait d'élire un président de la République au suffrage universel direct. De Gaulle a donc choisi un compromis en instaurant les grands électeurs car il n'a pas voulu heurter les français qui n'avaient pas une telle culture politique. Il savait que les Français ne seraient pas prêts à accepter cela. En 1962, le problème Algérien est réglé, De Gaulle a fait la preuve qu'il n'était pas un dictateur en puissance. [...]
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