L'existence puis la chute du mur de Berlin a été un événement phare dans la continuité de la guerre froide, tant au niveau national qu'international. Wolfgang Becker, un réalisateur et scénariste allemand, retrace ainsi la chute du mur puis la disparition de la RDA dans son œuvre « Good Bye Lenin ! » (sortie le 10 septembre 2003). Ainsi nous nous proposons d'étudier ce fait historique à partir de l'œuvre cinématographique allemande. Dans ledit film, le personnage principal, Daniel, a 21 ans et vit dans la partie Est de Berlin. Ce Berlin là, celui de l'ex-RDA, fait encore partie du bloc soviétique. La mère de Daniel défend le régime d'Erich Honecker avec ferveur, surtout depuis que son mari a fui à l'Ouest, et écrit moult lettres à l'administration en vue d'améliorer le système en lequel elle croit. Mais le système se fissure, et le choc de voir son fils arrêté par les forces de l'ordre lors d'une manifestation, la fait tomber dans le coma. A son réveil, tout a changé dans la vie des Ossies, les Allemands de l'Est. Les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs et la mère se réveille alors dans un univers qu'elle ne peut reconnaître. Etant donné sa fragilité, elle ne supporterait pas le moindre choc. Ses enfants décident alors de reconstruire autour d'eux l'environnement de l'ex-RDA, aux normes socialistes.
Le mur de Berlin a donc été construit dans un contexte très précis et largement politisé. Les enjeux économiques entre l'Allemagne de l'Ouest et l'Allemagne de l'Est étaient lourds. La création du mur avait pour but de pallier la fuite des Berlinois de l'Est vers l'Ouest, autrement dit les victimes de la RDA vers le régime davantage libéral et capitaliste. Mais l'existence du mur va également développer des problèmes économiques et politiques, qui va tendre à une sorte de révolution pour provoquer la célèbre chute du mur de Berlin. Une fois réunifiée, l'Allemagne devra alors faire face à l'augmentation du chômage, de la corruption, de la compétitivité, et donc à l'avènement peu à peu du capitalisme et du libéralisme.
On peut se demander alors en quoi l'existence du mur de Berlin ainsi que sa chute ont-ils engendré des conséquences économiques, politiques et sociales. On se propose alors d'étudier les conditions de vie pendant la période des « deux Allemagnes » (I) pour mieux appréhender les mutations sociales, économiques et politiques dues à la chute du mur de Berlin (II).
[...] Suite à ces évènements, la porte de Brandenbourg (à Berlin) est ouverte le 22 décembre 1987. Il est important de souligner également le rôle des médias dans ce processus de libération de l'est. En effet, le 2 mai 1989, les télévisions du monde entier montrent que la Hongrie, touchée par la politique de Glasnost (la politique dite de transparence engagée depuis 1986 par Mikhaïl Gorbatchev, montre son intention d'ouvrir sa frontière avec l'Autriche. Après cette annonce, il y a eu une ruée des Allemands de l'Est en Hongrie qui constitua de nombreuses tentatives de fuite vers l'ouest. [...]
[...] Il s'agit d'une crise rampante du système de “planification” bureaucratique. En effet, les pays de l'Est se sont endettés de plus en plus auprès des banques occidentales afin de satisfaire les besoins des masses, les appétits de la bureaucratie et un budget militaire croissant. Au début des années 80, l'impérialisme nord-américain sous la direction du Président Reagan se lance en effet dans une nouvelle “guerre froide”, fondée en particulier sur une nouvelle génération d'armes spatiales. Affaiblis par la stagnation quasi-permanente de leur économie, les staliniens ne peuvent pas suivre l'initiative impérialiste. [...]
[...] Annexe 2 Division de l'Allemagne entre la RDA et la RFA en 1949. Annexe 3 Après l'émergence du mur, les policiers et les forces armées sont davantage mobilisés pour empêcher toute fuite de personnes, de l'Est vers l'Ouest. Annexe 4 Conrad Schumann, le célèbre douanier qui alla jusqu'à enjamber les barbelés pour poursuivre certains fugitifs qui avaient réussi à passer de l'autre côté de la frontière Annexe 5 Le mur de Berlin paraît de plus en plus infranchissable, de par sa hauteur, son épaisseur, et sa longueur qui demeure à perte de vue. [...]
[...] Citons par exemple le fait évoqué dans le film lorsque le fils tente de trouver des provisions au supermarché et que les rayons sont vides, étant donné que le seul fournisseur n'a pas livré de la semaine ! Dans les années 80 se font certains rapprochements, les contacts vont devenir plus étroits, la normalisation des relations entre les deux Etats progresse. En 1981 le chancelier fédéral, H. Schmidt se rend en RDA et mène des conversations avec E. Honecker, chef d'Etat et chef du parti unique de la RDA, le SED (parti communiste). [...]
[...] Mais le pouvoir restera aux mains des élites de la société, restées hostiles à la classe ouvrière. Ils sont souvent des bureaucrates reconvertis, des intellectuels, voire, en ex-URSS et en Yougoslavie, des nationalistes. Et, partout, la politique qu'ils appliquent est celle de la restauration du capitalisme, de l'intégration totale de ces pays dans le système capitaliste mondial, à travers l'adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN. Il y a eu donc maintes mutations, que ce soit sur le plan social, économique ou encore politique, qui ont demeuré à l'ouverture du mur de Berlin. II. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture