Mao Zedong, Parti Communiste Chinois, Deng Xiaoping, modèle stalinien, Hô Chi Minh, Taïwan, rupture sino-soviétique
En 1949, les forces de Mao Zedong et du Parti Communiste Chinois remportent la guerre civile, fondent la République Populaire de Chine qui l'emportent et enracinent le pays dans le camp communiste, mais il proclame la fondation du nouveau régime depuis les murs de la cité interdite, le 1er octobre, l'ancienne résidence des empereurs de Chine. Cette proclamation pose donc la question du rapport entre la Chine et le monde depuis 1949 puisque la Chine populaire se construit sur une idéologie étrangère, le communisme, mais aussi en référence à un passé impérial bien chinois...
[...] Les gardes rouges deviennent incontrôlables et doivent être finalement envoyés dans des zones rurales pour leur rééducation. Le pays est complètement désorganisé puisque les médecins, les personnels qualifiés, les intellectuels ont été la cible des gardes rouges. Ainsi Mao réussit à rétablir son pouvoir personnel, mais la situation de la Chine est très précaire avec des famines à répétition . Ainsi la situation intérieure causée par les luttes de pouvoir au sein du PCC empêche la Chine de réellement construire sa puissance, tant que Mao vit, la politique suivie fait que la Chine ne dispose pas des attributs de la puissance qui lui permettrait de vraiment peser dans le monde. [...]
[...] C'est le cas des manifestations de la place Tian'anmen au printemps 1989. Des étudiants des universités pékinoises prennent alors la rue pour manifester contre la corruption et exiger la démocratie. Ils se rassemblent sur la place Tian'anmen, une place emblématique de Pékin puisqu'elle donne sur la porte principale de la Cité interdite. Après plusieurs jours d'occupation de la place par les étudiants, Deng Xiaoping décide d'envoyer l'armée pour réprimer les manifestants, il fait 1800 morts. Cet événement rappelle donc bien la fermeture du régime. [...]
[...] Enfin, ce rétablissement de l'assise de l'État chinois lui permet de recouvrer certaines formes de puissance à l'étranger et de devenir un acteur important des relations internationales. Cependant on peut aussi formuler des limites, car la Chine reste un acteur secondaire, qui suit le leadership soviétique. Et par ailleurs sa reconnaissance internationale est fragile. Par exemple, la Chine dispose, en tant que vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, d'un siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU, mais ce n'est pas la RPC qui en profite, mais bien les nationalistes repliés sur Taïwan, car ils bénéficient du soutien américain . [...]
[...] De la même manière, si les Américains restent supérieurs en terme d'armée conventionnelle, la Chine semble menaçante dans le domaine de la cyber- guerre avec des groupes de hackers qui seraient régulièrement mandatés pour pénétrer des systèmes informatiques de pays étrangers. On voit donc que la construction d'une puissance militaire de premier rang est une priorité pour la Chine et qu'elle rattrape son retard sur les États-Unis. D'un point de vue diplomatique la Chine n'est pas encore devenu un leader du monde, mais elle a depuis 35 brisé son isolement. En 1980 elle intègre le FMI et la Banque mondiale, en 2001 l'OMC. [...]
[...] Des fondements de la puissance rétablis, mais un statut subalterne dans le bloc soviétique Le bilan de cette période est l'élévation du rang de la Chine d'un pays soumis à l'étranger et divisé à une puissance en devenir, mais secondaire. En effet la politique mise en œuvre par le PCC permet tout d'abord de réunifier l'État chinois et de restaurer son intégrité territoriale qui avait été grignotée depuis plus d'un siècle ! La Chine reprend ainsi le contrôle du Tibet en 1950 puisque cette zone faisait partie de l'empire au XVIIIE siècle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture