La Chine communiste dans les relations internationales (1949 – 1989)

Résumé du document

« La Chine est pauvre et blanche, mais sur une page blanche on peut écrire les plus beaux poèmes ». Cette citation de Mao Zedong démontre bien l'ambition des communistes chinois à faire de leur pays un modèle et à affirmer sa grandeur.
Pourtant, le pays est alors en ruine après plus de 20 ans de guerre civile entre les communistes et les nationalistes du parti des Guomindang. Le 1er octobre 1949, du balcon de la cité interdite à Pékin, Mao Zedong proclame la République Populaire de Chine, après la victoire des communistes sur les nationalistes. Ces derniers s'exilent sur l'île de Taiwan et forment un gouvernement représentant officiellement la République de Chine.
Le parti communiste chinois est fondé en 1921. Mao s'y impose rapidement et en devient le président officiel en 1943 ; il le reste jusqu'à sa mort en 1976. En tant que président du parti, il dirige véritablement la politique du pays. En effet, le président de la République n'a pas de réel pouvoir en Chine. Se définissant comme marxiste-léniniste, il veut appliquer la doctrine communiste à son pays tout en l'adaptant aux réalités chinoises.

Extraits

[...] Conclusion : La République Populaire de Chine, nouvelle grande puissance communiste fondée en 1949, a voulu prendre part aux relations internationales, malgré la logique bipolaire imposée par la Guerre froide. Au départ totalement acquise à la cause du bloc de l'Est, dominée par l'Union soviétique, la Chine s'est progressivement émancipée de cette tutelle afin de s'affirmer et de s'ouvrir sur le reste du monde. En 1949, la Chine a besoin de l'URSS pour asseoir son régime, se stabiliser après des années de guerre civile. [...]

[...] La Chine se pose comme neutre dans la Guerre froide et anti- impérialiste ; cela séduit ces pays fraichement décolonisés. Mais pour la RPC le but est surtout de propager ses idées en Afrique, au détriment de l'influence occidentale et américaine. Le même but est recherché en Amérique latine. La RPC noue des alliances avec les partis communistes sud-américains afin de développer l'hostilité envers les États-Unis et d'offrir de nouveaux champs d'action aux principes révolutionnaires chinois. Les résultats ne sont pas très probants, étant donné l'importance de l'influence américaine dans cette zone du globe. [...]

[...] C'est ainsi que la Chine se tourne vers le Tiers-Monde, avec qui elle développe des liens de plus en plus privilégiés, pour finalement s'imposer comme un leader pour ces pays. En 1976, Mao s'éteint : la Chine s'en trouve bouleversée et se dirige forcément vers du changement. Ce changement s'incarne en la personne de Deng Xiaoping, un nouveau dirigeant qui se veut moderne et ouvert sur le monde : la Chine entre dans l'économie de marché et normalise ses relations avec le reste du monde, même si la dérive autoritaire du mois de juin 1989 à Tien Anmen rappelle la sévérité du régime. [...]

[...] Dès le 31 janvier 1961, un accord commercial et économique est signé entre Pékin et le Vietnam, concernant principalement des crédits à taux 0 et le développement de projets industriels, afin de repousser l'influence américaine. À partir de 1965, les États-Unis interviennent militairement contre le Vietnam communiste : la Chine manifeste son total soutien à son allié et craint même une invasion de son territoire, mais ne peut se permettre d'intervenir militairement. La République populaire de Chine concentre ses relations diplomatiques afin de nuire à l'influence américaine, que ce soit en Afrique, en Amérique latine ou en Indochine. Elle veut barrer la route au bloc de l'Ouest et défendre l'émancipation révolutionnaire des peuples. [...]

[...] La Chine et les affaires asiatiques L'Asie est le principal terrain d'action de la toute nouvelle RPC. Sa première décision dans ce contexte est de travailler sur les zones frontalières, notamment continentales, car sa puissance maritime est faible (prétention sur Taïwan, mais pas les moyens de les réaliser). Il faut voir tout d'abord le Tibet. Depuis 1913, le Tibet est quasiment indépendant, gouverné par le Dalaï-Lama. En octobre 1950, la RPC décide de reprendre le contrôle de cette région qui avait été délaissée par le régime chinois précédent. [...]