Notre devoir, pour se conformer aux exigences des consignes (notre étude doit s'étendre sur une période approximative de trente ans) se bornera à deux évènements qui nous semblent être fondamentaux ; à savoir la formation du parti communiste chinois - que nous désignerons par PCC tout au long de notre étude - en 1921, et la Constitution de la République populaire de Chine, en 1954. Cette période permettra de mettre en exergue l'impact de la guerre sur la formation d'un nouvel État chinois. Mao Tse-tong est un personnage clé de cette période riche en guerres et révolutions. En effet, selon Lucien Bianco, « Mao Tse-tong a été le Lénine de la révolution chinoise avant de s'essayer maladroitement à en devenir le Staline ».
De plus, cette période est intéressante car elle nous plonge en partie aux origines de la Chine contemporaine et s'achève par le début du règne de Mao Tse-tong sur une partie de la Chine.
En 1949, la Chine est réellement divisée territorialement en deux parties. Une seconde Chine, populaire, fondée par le PCC - d'où l'intérêt que nous porterons pour ce parti politique - naît. Mao Tse-tong est à sa tête. A cet égard, au vu de l'importance des guerres antérieures à cette formation étatique, il est légitime de s'interroger sur l'impact de la guerre sur la formation de la République populaire de Chine. Là est notre axe de réflexion. Aussi, un détour par l'histoire du PCC s'impose-t-il dans la mesure où il est admis, de fait, que l'histoire de la Chine du XXè siècle, se confond notamment avec l'histoire du PCC, du moins depuis que Mao Tse-tong en est à la tête.
Notre démarche, pour s'acheminer progressivement vers la formation de la Chine populaire et en étudier les fondements dans les premières années, sera historique. Aussi, notre devoir se décomposera en trois parties. Après avoir appréhender (I) Le déclin de la Chine dynastique et la naissance du parti communiste chinois, nous verrons (II) « L'interrègne nationaliste » et la conquête du pouvoir "larvée" du parti communiste chinois. La dernière partie s'intitulera (III) L'émergence irrésistible de la République populaire de Chine.
[...] De fait, la Chine est assaillie et les impérialismes rivaux grouillent sur l'immense corps, qui se décompose5 Ils usent d'outils juridiques : annexions coloniales, concessions, zones ferroviaires à statut spécial Pour Sun Yat-sen, dirigeant du parti nationaliste chinois, la Chine n'est plus [qu'une] colonie et [l'] esclave de toutes les nations ; son intégrité territoriale n'est plus qu'un jeu d'apparences6 Il apparaît donc que la monarchie dynastique, est sujette à des pressions par des puissances extraterritoriales qui démembrent et se partagent, en partie, les parts d'un empire évanescent. La Chine n'est alors pas un Etat central et est faible. [...]
[...] Les deux partis se désolidarisent. Chiang Kai-shek s'établit à Nankin et le PCC s'engage dans une lutte, plus ou moins importante, plus ou moins déclarée, pour la conquête du pouvoir. II- L'interrègne nationaliste et la conquête du pouvoir "larvée" du parti communiste chinois (1927-1949) Après avoir vu en premier lieu Le début de la guerre populaire du parti communiste et la Longue Marche ; l'ascension de Mao Tse-tong au sein du parti communiste chinois (1927-1935), nous verrons en second lieu La résistance contre le Japon (1936-1945). [...]
[...] De plus, c'est notamment à cette fin d'épuration que le PCC met en place des camps de concentration Jean-Luc DOMENACH, Philippe RICHER, La Chine : 1949-1985, Paris, Notre Siècle p Bibliographie Nous ne retenons ici que les ouvrages et article consultés. Livres consultés Lucien BIANCO, Les origines de la révolution chinoise 1915-1949, Paris, Gallimard p. Jean-Luc DOMENACH, Philippe RICHER, La Chine : 1949-1985, Paris, Notre Siècle p. Georges DUBARBIER, Histoire de la Chine moderne, Paris, PUF Que sais- je ? p. John King FAIRBANK, La grande Révolution chinoise : 1800-1989 (traduit de l'anglais par Sylvie DREYFUS), Paris, Flammarion p. [...]
[...] Charles Patrick FITZGERALD, Des Mandchous à Mao Tse-Tong : les révolution chinoises du XXè siècle (traduit de l'anglais par Henri-Louis MEHU), Paris, Calmann-Lévy p. Immanuel C. Y. HSU, The rise of modern China, New York, Oxford University Press, (6è édition) p. HU Chi-hsi, L'armée rouge et l'ascension de Mao : essai d'interprétation sur la montée au pouvoir de Mao Zedong au sein du Parti communiste chinois, Paris, Ed. de l'Ecole des Hautes, Etudes en Sciences Sociales p. Roland LEW, La Chine populaire, Paris, PUF Que sais-je ? p. Alain ROUX, La Chine au 20è siècle, Paris, Armand Colin, (3è édition) p. [...]
[...] Le 10 octobre 1911 marque la chute d'une dynastie usée et l'avènement de la première République chinoise. Elle durera jusqu'en 1949. Cette révolution républicaine est néanmoins décevante car elle se caractérise par son immobilisme. La petite bourgeoisie nationale, favorable à l'indépendance, est faible et hésitante. Il faudra attendre le mouvement du 4 mai 1919, qui tend à mobiliser la Chine urbaine contre l'impérialisme7 Il fait écho au traité de Versailles qui prévoit que les colonies allemandes de Chine, reviennent au Japon, l'ennemi juré. [...]
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