Au XIXe siècle, en France, se met progressivement en place un important réseau de chemins de fer. Rails de fers, puis d'acier relient les régions entre elles et constituent, pour les contemporains, le symbole de la modernité. En parallèle, la croissance économique française connaît une hausse continue, c'est-à-dire que la production, la circulation, la répartition et la consommation des richesses ne font que s'accroître tout au long du siècle. Ce XIXe siècle, nous le délimiterons d'abord par la chute de l'Empire en 1815, puis par le début de la Première Guerre Mondiale en 1914.
Il convient de définir le contexte économique de la France en 1815. Le pays accuse un lourd retard technologique sur la Grande-Bretagne, retard qui pourrait être comblé dans certains domaines si le réseau de circulation des biens et des hommes était plus développé. Le charbon français est extrêmement cher, ce qui retarde l'arrivée du chemin de fer, de même que l'interdiction mise par la Grande-Bretagne d'exporter ses machines à vapeur.
Ce retard pris par la France, les chemins de fer vont contribuer au mouvement qui cherche à le combler, en agissant sur la croissance économique de diverses manières. Tout d'abord en intégrant les marchés régionaux à l'économie nationale, puis en favorisant l'essor des exportations, ensuite en favorisant le développement des industries motrices, en créant des emplois, et enfin en abolissant les distances et donc en influant sur le prix des marchandises. Ces effets de la révolution ferroviaire du XIXe siècle sur la croissance économique se retrouvent au niveau du nouveau dynamisme commercial français, puis dans l'étude des facteurs et des conséquences de l'industrialisation, et enfin dans le nouveau mode de fonctionnement économique.
[...] Ce développement rapide et considérable fut rendu possible grâce à l'addition d'un grand nombre de facteurs. En premier lieu, les Français réussirent à importer le savoir-faire, les matériaux et les innovations techniques de la Grande-Bretagne, et ce malgré l'interdiction officielle britannique qui ne fut levée qu'en 1842. Cette importation permit de créer la première ligne de chemin de fer française servant au transport de voyageurs en 1832, soit seulement sept ans après la Grande-Bretagne. Dans un second temps, l'industrie ferroviaire bénéficia d'innovations techniques qui se développèrent parallèlement dans divers secteurs et furent toutes combinées pour améliorer les chemins de fer. [...]
[...] Elle tente, par diverses politiques et de nombreuses interventions, de retrouver son dynamisme et sa croissance économique. Divers changements résultent de cette volonté. Les principaux sont l'avènement de l'industrialisation, l'urbanisation progressive et la révolution ferroviaire. Concernant la révolution ferroviaire, celle-ci a permis une première unification du marché national, un développement des exportations (document une mutation des formes de commerce, des innovations techniques dans divers secteurs ainsi que le développement rapide des secteurs concernés par la construction des lignes de chemin de fer. [...]
[...] Ainsi, le prix de la tonne/kilomètre baisse de entre 1841 et 1881, puis encore de entre 1881 et 1913. Cette capacité à commercialiser les denrées alimentaires transforme le poids important de l'agriculture en France en 1850 ( de la population active contre en Grande-Bretagne) en une force économique. Néanmoins, la faiblesse de l'agriculture française réside toujours dans les grandes disparités entre les régions, puisque le réseau des chemins de fer est très inégalement réparti sur tout le territoire. B Des développements régionaux divers Dès 1860, la France est divisée en six grands réseaux : le Nord, l'Est, l'Ouest, le Midi, le PLM et le Paris-Orléans. [...]
[...] RIBEILL, La révolution ferroviaire, Belin - A. CONTE, L'épopée des chemins de fer français, Plon - F. [...]
[...] Cet entraînement a eu des effets positifs pour la croissance économique française, comme le fait de favoriser l'industrie minière dans le Nord-Pas- de-Calais, où un bassin charbonnier fut découvert au milieu du XIXe siècle. Mais cette demande croissante de la part des compagnies fut aussi à l'origine de fortes importations de charbon en provenance de Grande- Bretagne, d'Allemagne et de Belgique. En ce qui concerne le secteur de la sidérurgie, la brusque arrivée du chemin de fer en France faillit causer sa perte, puisque les usines, non adaptées, subirent la forte concurrence des fers anglais. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture