Le Chartisme, en anglais « Chartism », est un mouvement social et politique anglais qui se développe entre 1836 et 1848. Il tire son nom de la Charte du peuple (« the People's Charter »), pétition rédigée en 1837 exposant six revendications majeures (the Six points) : le suffrage universel pour les hommes adultes, le scrutin secret, l'éligibilité de tous les citoyens, l'instauration d'une indemnité parlementaire, l'équivalence des circonscriptions électorales et une élection annuelle du Parlement. Ce mouvement obtint rapidement une grande audience populaire et du fait de ce succès et de ses revendications qui apparaissaient révolutionnaires aux yeux des dirigeants, il a été pris très au sérieux par le gouvernement ; il est, selon l'historien François Bédarida, le « plus puissant mouvement d'émancipation ouvrière qu'ait connu l'Angleterre industrielle ».
Cependant, dès 1842 il semble que les gens ne soient plus très enclins à soutenir ce mouvement, qui perdure pourtant jusqu'en 1848, date à laquelle il va connaître son apogée mais aussi son échec. Il semble donc pertinent de se demander comment un mouvement au départ d'une telle ampleur a-t-il pu échouer, comment expliquer le fait qu'il n'ait pas aboutit ? Pourquoi est ce qu'il n'a pas réussi à remplir ses objectifs politiques, sociaux mais aussi économiques ?
En y regardant de plus près il apparaît que la liste des raisons pouvant expliquer cet échec semble sans fin : manque d'unité, de coordination, pas de but précis défini, contrôle efficace du mouvement par le gouvernement, amélioration de la situation économique et sociale en Grande-Bretagne dans les années 1840… On peut donc voir que l'échec du Chartisme est dû à des raisons internes au mouvement d'une part, ainsi qu'à des raisons extérieures à ce mouvement d'autre part.
[...] Dans les années 1850 on observe un retour à la prospérité, qui se traduit par un impossible retour du Chartisme. Ce retour à la prospérité et l'amélioration des conditions de vie sont dus à certaines reformes du gouvernement comme le Mines Act (1832) ou l'abandon des Corn Laws en 1846, ce qui montre stratégie du gouvernement pour contrôler le chartisme et empêcher un trop grand soutien de la population. Une stratégie efficace de blocage du mouvement par les tenants du pouvoir en place La vigilance du pouvoir en place vis-à-vis du mouvement chartiste s'est traduite par une réponse ferme mais mesurée de gouvernement, qui a montré son efficacité face à la menace sociale que représentait pour lui ce mouvement. [...]
[...] Le Chartisme se retrouve ainsi face à une puissance mieux établie que lui est qui tient à le rester. De plus, le chartisme est concurrencé par d'autres mouvements comme les Anti Corn Law leagues menées par la bourgeoisie libérale, qui rallient beaucoup d'ouvriers affiliés au Chartisme Une société qui refuse la radicalisation du mouvement La violence des mouvements révolutionnaires n'a que peu de succès en Angleterre à cette époque, elle n'est de surcroît pas très justifiée en ce qui concerne le mouvement chartiste. [...]
[...] Enfin, toutes ses revendications à l'exception du renouvellement annuel du Parlement, furent finalement acceptées. Bibliographie Ouvrages généraux Morris (Peter), Histoire du Royaume-Uni, Paris, Hatier Marx (Roland), Histoire de la Grande-Bretagne, Paris, Armand Colin Bédarida (François), Histoire de la Grande-Bretagne l'Angleterre triomphante 1832-1914, Paris, Hatier Lee (Stephen British political history, volume 1815-1914, London, Routledge Price (Richard), British society 1680-1880, Cambridge, Cambridge University Press Bédarida (François), La société anglaise, du milieu du XIXè siècle à nos jours, Paris, Seuil Ouvrage spécialisé Brown (Richard), Chartism, Cambridge, Cambridge University Press, 1998. [...]
[...] Tout d'aborde, il faut noter que ses membres viennent de différentes classes sociales, aussi bien les classes moyennes que les classes le plus défavorisés. Ce sont d'ailleurs les classes moyennes qui vont les premières quitter le mouvement et ainsi contribuer à son affaiblissement. Elles prennent peur et lui retirent leur soutien lorsqu'il commence à avoir recours à la violence. De ce retrait va découler un manque d'argent qui va renforcer l'affaiblissement du mouvement. De plus, l'hétérogénéité du mouvement est renforcée par la structure du prolétariat anglais qui est très différenciée. [...]
[...] Le Chartisme, en anglais Chartism est un mouvement social et politique anglais qui se développe entre 1836 et 1848. Il tire son nom de la Charte du peuple the People's Charter pétition rédigée en 1837 exposant six revendications majeures (the Six points) : le suffrage universel pour les hommes adultes, le scrutin secret, l'éligibilité de tous les citoyens, l'instauration d'une indemnité parlementaire, l'équivalence des circonscriptions électorales et une élection annuelle du Parlement. Ce mouvement obtint rapidement une grande audience populaire et du fait de ce succès et de ses revendications qui apparaissaient révolutionnaires aux yeux des dirigeants, il a été pris très au sérieux par le gouvernement ; il est, selon l'historien François Bédarida, le plus puissant mouvement d'émancipation ouvrière qu'ait connu l'Angleterre industrielle Cependant, dès 1842 il semble que les gens ne soient plus très enclins à soutenir ce mouvement, qui perdure pourtant jusqu'en 1848, date à laquelle il va connaître son apogée mais aussi son échec. [...]
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