Louis XVIII meurt, sans enfant, le 16 septembre 1824. Son frère, Charles X, âgé de 67 ans, n'a ni l'habileté politique du roi défunt ni la faveur de l'opinion publique. Chef des « ultras » tout au long du règne de son frère, il est jugé excessif et dépensier. Il est peu enclin à la conciliation et à la poursuite de l'œuvre de pacification, portant encore si nécessaire au pays. Mais les élections, qui se déroulent selon un système fortement censitaire, donnent la majorité aux « ultras » et le Parlement vote plusieurs lois qui marquent une nette orientation à droite.
Charles X, qui rêve depuis longtemps d'un retour à la monarchie la plus traditionnelle, se fait sacrer à Reims, le 29 mai 1825. Il n'obtient cependant pas toutes les réformes qu'il souhaitait. En particulier, il échoue tant sur le rétablissement du droit d'aînesse dans le Code civil que sur un projet de limitation drastique de la liberté de la presse.
[...] L'article 67 de la Charte précise en effet : La France reprend ses couleurs. A l'avenir, il ne sera plus porté d'autre cocarde que la cocarde tricolore. La nouvelle Charte durera plus de 18 ans, et donc plus longtemps que la Charte de 1814. Elle établit un régime clairement parlementaire, dont le gouvernement sera très vite aux mains du parti de la résistance ou de l'ordre Porté au pouvoir par les libéraux, Louis-Philippe Ier fait, en toute logique, appel à eux pour former son gouvernement, qu'il préside lui-même. [...]
[...] La révolution de juillet contraint Charles X à l'abdication. Dès le 26 juillet 1830, en effet, des journalistes et hommes politiques dénoncent l'illégalité de ces mesures et l'apparition du règne de la force Le 27 juillet 1830, les journaux interdits paraissent, mais sont aussitôt saisis. L'insurrection éclate ; les troupes gouvernementales sont vite impuissantes. Le 29 juillet 1830, les insurgés parisiens exigent le retour à la République. Alors que Paris est aux mains des insurgés, il est trop tard pour révoquer les ordonnances. [...]
[...] Le régime instauré par la Charte du 14 août 1830 aurait sans doute pu durer davantage. Mais la déception provoquée par le faible élargissement du droit de suffrage (le cens sera abaissé) et, plus encore, la crise économique durable, qui s'installe à partir de 1842, vont provoquer sa chute. En effet, l'industrialisation, dont les effets sociaux sont redoutables et les difficultés agricoles bouleversent l'économie : les récoltes désastreuses de 1846 et 1846 entraînent l'apparition, dans certaines régions, de quasi- famines. [...]
[...] Louis-Philippe, soucieux, dira-t- il, d'éviter de faire verser inutilement le sang des Français décide d'abdiquer, le 24 février 1848, en faveur de son petit-fils, le compte de Paris. Il prend, ensuite, la voie de l'exil anglais, emportant avec lui définitivement, pour la France, la monarchie. Bibliographie La monarchie impossible [Texte imprimé] : les Chartes de 1814 et de 1830 Rosanvallon, Pierre (1948- . ) / Fayard / 1994 Histoire de Louis-Philippe Ier roi des Français [Texte imprimé] Boudin, Amédée (1814- . [...]
[...] Charles X nomme alors le compte de Martignac, magistrat libéral et député. Toutefois, moins de 18 mois après sa nomination, celui-ci est placé en minorité par la Chambre sur un texte relatif à l'organisation des collectivités locales. Il doit donc démissionner à son tour. Le roi le remplace par un nouvel ultra le prince de Polignac. La situation politique est alors instable, délicate. D'un côté, le roi est persuadé de la nécessité d'un régime monarchique autoritaire. De l'autre, la Chambre des députés, à majorité libérale, fait tout pour éviter un retour à la monarchie absolue, alors que le régime parlementaire est en train de s'établir. [...]
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