Charles de Gaulle naît en 1890 à Lille dans une famille de la moyenne bourgeoisie catholique. Son père est professeur a Saint-Cyr. Le jeune homme suit les traces de son père et intègre Saint-Cyr dont il sort diplômé en 1912. II opte alors pour l'infanterie.
Pendant la Première Guerre mondiale, de Gaulle, blessé à plusieurs reprises, est fait prisonnier à Douaumont en 1916. Après la guerre, il participe à la mission Weygand, dépêchée en Pologne, afin de soutenir les Polonais dans leur lutte contre les bolcheviques russes en 1920. Par la suite, de Gaulle entre en 1925 au cabinet du vice-président du Conseil supérieur de la guerre, le maréchal Pétain.
[...] Eh bien, vous souffrirez déclare de Gaulle à un représentant de la communauté pied- noir. Lors du putsch des généraux en avril 1961, de Gaulle utilise l'article 16 pour s'arroger les pleins pouvoirs. Sanglé dans son uniforme, le général prononce une allocution télévisée dans laquelle il appelle les Français à faire échec aux putschistes. Son charisme et son autorité suffisent à ramener l'ordre. De Gaulle utilise une formule assassine pour discréditer les généraux félons: Ce qu'il y a de grave dans cette affaire, c'est qu'elle n'est pas sérieuse. [...]
[...] Il nomme le premier ministre, il a la possibilité de consulter le peuple par referendum et peut s'attribuer les pleins pouvoirs en cas de crise (article 16). En décembre 1958, de Gaulle est élu président de la République. Il s'attache en priorité à résoudre la question algérienne. A l'origine sans doute indécis, de Gaulle finit par se rallier à la solution de l'indépendance. Pragmatique et réaliste, il comprend que l'Algérie constitue un fardeau pour la France, aussi bien sur le plan économique que sur le plan politique. [...]
[...] Le RPF combat le projet de CEO dans les années 1950. Par la suite, de nombreux députés gaullistes se rallient au système. 115 vont à la soupe s'exclame le général indigne. Abandonné par ses troupes, de Gaulle, découragé, dissout le RPF en 1953. Il entame sa traversée du désert (1953-1958) et semble vouloir se retirer définitivement de la vie politique. Néanmoins, le général rédige ses Mémoires de guerre afin de se rappeler au bon souvenir des Français et d'entretenir sa légende. [...]
[...] Le général, qui entend également disloquer le camp socialiste effectue des visites diplomatiques en Pologne (1967) et en Roumanie (1968). Si Gomulka l'accueille avec considération, il lui fait comprendre qu'il n'est pas question pour lui de remettre en cause l'unité du bloc socialiste. Seul Ceausescu se retrouve dans la politique d'indépendance nationale qu'il mime contre Moscou. De façon prémonitoire, de Gaulle, visionnaire, prédit l'effondrement du communisme en URSS, qu'il s'acharne d'ailleurs à appeler la Russie : La Russie boira le communisme comme le buvard boit l'encre. Paradoxalement, de Gaulle ne se montre pas hostile à la construction européenne. [...]
[...] C'est pourquoi, prenant acte de son échec, de Gaulle démissionne le 28 avril 1969. Il se retire à Colombey-les-deux- Eglises ou il poursuit la rédaction de ses Mémoires d'espoir. La mort le surprend en novembre 1970, laissant la France orpheline de l'un de ses plus grands chefs d'Etat, auquel tous ces successeurs se sont prétendus en être les héritiers. Bibliographie _ De Gaulle (1890-1970), Yves Guéna, Gründ _ Vivre avec De Gaulle, Michel Tauriac, PLON _ De Gaulle pour mémoire, Odile Rudelle, Gallimard, 1990. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture