En 1916, les Anglais engagent une nouvelle arme dans la bataille de la Somme, le char d'assaut Mark 1. Ce redoutable engin marque les débuts de la guerre mécanisée, qui plonge en fait ses racines dans une tradition très lointaine.
L'idée de recouvrir de plaque de métal les chars, c'est-à-dire de les blinder, semble être apparue vers le IIe millénaire avant notre ère : la Bible parle ainsi des habitants du pays de Canaan que Juda ne peut vaincre « parce qu'ils avaient des cars de fer » (...)
[...] IV) Les blindés en 1940 La progression foudroyante des Panzer du général allemand Heinz Guderian à travers les Ardennes, en 1940, est le point de départ de la bataille de la France. Elle marque le premier emploi stratégique et illustre l'effet d'une nouvelle idée quand elle est mise en œuvre par un exécutant dynamique selon les propos de l'historien militaire britannique B.H. Liddell Hart. Le plan de Guderian pour la bataille consistait à réaliser une attaque en profondeur derrière les lignes françaises, à l'aide des divisions blindées qui contourneraient la ligne. [...]
[...] La guerre des tranchées, avec ses kilomètres de barbelés, ses no man's land parsemé de cratères d'obus et le feu nourri du camp ennemis, est un terrain d'essai idéal pour un engin de guerre blindé et chenillé, qui peut ainsi faire la preuve de sa maniabilité, de sa résistance et de sa puissance de feu. La mission du char d'assaut devient celle d'un engin de combat rapproché, quoi sert à détruire les défenses ennemis (casemates, bunker, etc.) et à appuyer la progression de l'infanterie : cela jusqu'en 1940, date à laquelle cette doctrine d'engagement est mise à mal par la stratégie d'emploi des blindés développés par le général allemand Guderian. Ce sont les Anglais qui décident les premiers de construire un char d'assaut chenillé. [...]
[...] En 1328, dans son traité militaire, Guy de Vigevano décrit un char d'assaut. Il s'agit en fait d'une tour roulante hérissée de piques ou de canons, et rendue automobile grâce à un jeu de manivelle et d'engrenages entraînants les deux axes des roues. L'ensemble est très difficilement manœuvrable. Moins d'un siècle plus tard, le Bellifortis de l'Allemand Konrad Keyser mentionne des engins roulants dotés d'une petite artillerie, à l'intérieur desquels les soldats sont protégés des projectiles et du feu ennemis grâce à des plaques de tôle. [...]
[...] L'idée de recouvrir de plaque de métal les chars, c'est-à-dire de les blinder, semble être apparue vers le IIe millénaire avant notre ère : la Bible parle ainsi des habitants du pays de Canaan que Juda ne peut vaincre parce qu'ils avaient des cars de fer Le roi perse Cyrus (v.586-v530) possède lui aussi, des chars de guerre recouverts de plaques de métal, auxquels son fils ajoute des faux pour les plus redoutables encore. Le blindage, un souci millénaire Parallèlement à ces chars rapides, il existe, dès l'antiquité, des machines de siège que l'on peut assimiler à des chars lourd, la mobilité en moins. Divers ingénieurs de l'époque hellénistique et romaine inventent des modèles plus ou moins perfectionnés : parmi eux Archimède, Philon de Byzance, Apollodore, Végèce, Vitruve. Leur savoir faire est transmis à l'Occident chrétien par l'intermédiaire de Byzance et de l'islam. [...]
[...] La traction du char par les chevaux n'est pas la solution, car le cheval est prompt à s'affoler sur le champ de bataille. C'est pourquoi l'option du blindage ne connait aucune évolution jusqu'à l'invention du moteur à combustion interne, dans la seconde moitié du XIXe siècle.* II) L'invention de la traction par la chenille Auparavant, une invention très importante pour l'avenir du char intervient en 1770, date à laquelle Richard Lowell Edgeworth dépose le brevet du principe de la chenille L'invention, écrit-il, consiste en chemin de roulement constitué par des pièces de bois, porté par le véhicule et déplacé par ce dernier en succession régulière, de telle sorte qu'il y ait toujours, au contact du sol, une longueur suffisante pour permettre le roulement du véhicule Lorsque les roues avant sont sur le point d'atteindre l'extrémité du rail, un nouvel élément vient se poser en avant, tout en contribuant, par l'action de son poids, à soulever l'élément que les roues arrières viennent de quitter. [...]
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